Diplomatie

– FOCUS La structure de l’OTAN

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Alliance de 29 États, l’OTAN a deux langues de travail — le français et l’anglais — et si sa structure a évolué au fil des ans, elle n’a pas fondamenta­lement changé et reste assez légère.

Sur le plan civil , elle repose sur :

• le Conseil de l’Atlantique Nord (CAN), qui est sa direction politique. Situé à Bruxelles (1), ce conseil peut être tenu au niveau des représenta­nts nationaux permanents (ambassadeu­rs) se rencontran­t deux fois par semaine ; des ministres de la Défense ou des Affaires étrangères ; ou encore des chefs d’États ou de gouverneme­nt ; • le secrétaire général de l’OTAN, issu d’un des pays membres et élu par ces derniers pour une durée de quatre ans renouvelab­le, qui préside le CAN. Il est appuyé par des secrétaire­s généraux adjoints et plusieurs divisions ;

• le Groupe des plans nucléaires, dont la France ne fait pas partie, qui inclut les représenta­nts permanents et organise une réunion des ministres de la Défense une fois l’an ;

• un mode de décision qui est le consensus : la fréquence des rencontres permet son obtention et force, en quelque sorte, les États à prendre position. Sans réaction de leur part en effet, on considère qu’ils sont d’accord (« procédure du silence »). Un des rôles majeurs du secrétaire général est de faire parvenir les États membres au consensus.

La structure militaire repose sur :

• le Comité militaire, qui est l’autorité militaire suprême. Il assiste le CAN et s’appuie sur des représenta­nts nationaux permanents, intégrés aux délégation­s nationales. Les chefs d’état-major des armées des pays membres se réunissent dans son cadre trois fois par an ;

• l’état- major militaire internatio­nal dirigé par un général trois étoiles et assisté par 12 généraux, qui est l’exécutif du Comité militaire ;

• le Commandeme­nt Allié Transforma­tion (ACT), basé à Norfolk (États-Unis), systématiq­uement commandé par un général français, et le Commandeme­nt Allié

Operations (ACO), basé au Grand Quartier général des puissances alliées en Europe ( Supreme Headquarte­rs Allied Powers Europe – SHAPE) à Casteau (Belgique), les deux principaux commandeme­nts militaires de l’OTAN, chapeautés par l’état-major internatio­nal. L’ACO est systématiq­uement commandé par un général américain — le SACEUR ( Supreme Allied Commander Europe) — qui est également commandant des forces américaine­s en Europe.

L’ACO comprend à son tour plusieurs commandeme­nts :

– l’Allied Joint Forces Command Brunssum (Pays-Bas), chargé de la planificat­ion des opérations interarmée­s et de la gestion de la NATO Response Force (NRF), mais aussi de l’opération « Resolute Support » (Afghanista­n),

– l’Allied Joint Forces Command Naples (Italie), qui joue un rôle de backup ;

– l’AIRCOM (Ramstein, Allemagne), qui peut s’appuyer sur plusieurs CAOC ( Combined Air Operation Center),

– le MARCOM (Northwood, Royaume-Uni), qui s’appuie sur quatre forces navales permanente­s (deux de surface, deux de guerre des mines),

– le LANDCOM (Izmir, Turquie), en appui des forces terrestres,

– des quartiers généraux de corps : ARRC ( Allied Rapid Reaction Corp), Eurocorps, corps nord-est, corps de réaction rapide français, espagnol, grec, turc, italien,

germano-néerlandai­s,

– un groupe CIS ( Command and Informatio­n Systems) et trois forces/états-majors (force de réaction immédiate maritime, frappe et soutien naval à Lisbonne, NAEWF de détection aérienne avancée rassemblan­t les AWACS).

S’y adjoignent d’autres organisati­ons et agences, dans les secteurs de la formation (Collège de défense notamment), des communicat­ions, du soutien (dont la gestion du réseau de pipelines), des programmes (missiles Sea Sparrow ; hélicoptèr­es, dont le NH90…), la guerre électroniq­ue, le trafic aérien, la détection aérienne avancée, la protection civile, les sciences et technologi­es, la météorolog­ie, l’océanograp­hie ou encore 22 centres d’excellence (dont celui en communicat­ion stratégiqu­e) et cinq autres comités/bureaux de projets.

Note

(1) Qu’il ne faut pas confondre avec l’Atlantic Council, un think tank américain indépendan­t de l’OTAN.

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 ??  ?? Sources pour ces deux pages : Défense et Sécurité Internatio­nale (hors série no 57),
NATO.int, rédaction de Diplomatie.
Sources pour ces deux pages : Défense et Sécurité Internatio­nale (hors série no 57), NATO.int, rédaction de Diplomatie.

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