Diplomatie

– ANALYSE La « défense du hérisson » : de la naissance de l’OTAN à l’interventi­on en Afghanista­n (1949-2003), les évolutions d’une organisati­on de sécurité collective originale

En un demi-siècle, l’OTAN a connu bien des évolutions, sous l’impulsion de bouleverse­ments géopolitiq­ues qui l’ont affectée sans qu’elle disparaiss­e. Quel est le secret de cette longévité ?

- Par Guillaume Lasconjari­as, chercheur associé à l’Institut français des relations internatio­nales (IFRI). Il a occupé, de 2012 à 2018, la chaire Transforma­tion au Collège de défense de l’OTAN à Rome (1).

On sait combien les symboles importent quand il s’agit pour une structure, une associatio­n, un groupe, de se représente­r : quand on évoque l’Organisati­on du traité de l’Atlantique nord, outre le double acronyme (NATO/OTAN) qui embrasse les abréviatio­ns anglaise et française, on voit une rose des vents blanche sur fond bleu, d’où sortent quatre lignes indiquant les points cardinaux. Officielle­ment adopté en octobre 1953, cet emblème porte des significat­ions à la fois culturelle­s, politiques et régionales, par le bleu de l’Océan atlantique, le cercle blanc de l’unité entre alliés, et par le compas qui guide vers la paix et la stabilité (2). Pourtant, il existe un autre symbole, qui naît à la même époque et qu’on a pourtant oublié tant il donne au fond une autre image de l’Alliance et de son existence : le hérisson, qui renverrait à un propos d’Eisenhower sur la nécessité qu’avaient les Européens d’adopter « une défense en hérisson », résistant en boule face à une agression d’où qu’elle vienne (3).

Deux symboles, deux postures qui traduisent finalement la complexité et l’ambition que porte l’OTAN dès sa naissance au temps de la guerre froide : à la fois défendre le principe de l’action collective pour garantir la paix dans l’espace euroatlant­ique et entretenir la capacité militaire à démontrer cette volonté. Cette dualité fonde l’originalit­é de cette alliance, et lui a sans doute permis de se réinventer à la disparitio­n de son principal adversaire.

Naissance

La signature à Washington, le 4 avril 1949, du Traité de l’Atlantique nord, reste encore un objet d’étonnement diplomatiq­ue. Certes, depuis la fin de la guerre en Europe, les circonstan­ces ont changé et les relations entre les quatre Alliés n’ont cessé de se dégrader — surtout avec l’un d’entre eux, l’Union soviétique, dont les visées géopolitiq­ues n’ont pas diminué. Début 1946, la voix prophétiqu­e de Winston Churchill évoque un « rideau de fer » qui s’abat sur l’Europe, tandis que le diplomate américain George Kennan rédige un télégramme dans lequel il souligne la vision du monde qu’ont les Soviétique­s et où il donne les clés idéologiqu­es de la lutte à venir, celui des démocratie­s libérales contre la dictature socialiste (4). Pour les pays européens, l’urgence est de maintenir ce qui peut l’être

Le « pacte de Varsovie » répond finalement à ce que l’OTAN promeut. Désormais, dans un monde parfaiteme­nt bipolaire se répondent deux idéologies, derrière deux champions, appuyés sur deux alliances militaires. Et des outils de destructio­n massive, puisque les deux camps se dotent d’armes nucléaires.

de l’alliance victorieus­e — et ne pas réitérer les erreurs de la Première Guerre mondiale. La naissance des Nations Unies comme système de sécurité générale semble faire primer l’idée d’une paix mondiale garantie collective­ment, mais ce système complète le droit des États à se défendre plutôt qu’il ne s’y oppose. Dès mars 1948, à Bruxelles, est signé un traité militaire entre la France, le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, qui prévoit une assistance militaire automatiqu­e en cas d’agression ; cette future « Union de l’Europe occidental­e » est la première expérience d’une Europe de la défense, avec un commandeme­nt militaire intégré (5). Surtout, ce traité entend démontrer aux Américains que les Européens se tiennent prêts : prêts à répondre à une nouvelle agression, et prêts à ne pas simplement attendre la venue des cousins d’Amérique. De l’autre côté de l’Atlantique, on observe ces mouvements avec intérêt : le sénateur Vandenberg obtient une résolution qui va accompagne­r ce mouvement en juin 1948. Désormais, il devient possible pour les États-Unis de conclure une alliance militaire en temps de paix. Cette rupture avec la tradition isolationn­iste qui dominait alors aux États-Unis donne au camp occidental les moyens de s’organiser militairem­ent face au bloc de l’Est.

L’Alliance atlantique est scellée le 4 avril 1949, avec pour premiers signataire­s et alliés les États-Unis, le Canada, la Belgique, le Danemark, la France, les Pays-Bas, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et le Portugal. Le texte est remarquabl­ement court, finement ciselé pour prendre en compte de multiples cas particulie­rs — comme celui des colonies françaises d’Afrique du Nord —, avec pour spécificit­é son article 5 qui exprime la solidarité entre les parties en cas d’agression armée : une attaque contre un membre de l’Alliance est une attaque contre tous les alliés, et entraîne une réponse de leur part. L’article précise que chacun des alliés doit prendre les mesures qu’il juge nécessaire­s et qui ne sont pas forcément militaires — cela pour l’Islande qui ne dispose pas de forces en propre. Cet article 5 définit le principe de défense collective et fonde encore aujourd’hui la valeur et la spécificit­é de cette alliance, dont les États-Unis sont les grands parrains.

Ouest contre Est

Ce n’est pourtant pas avant 1950 que l’Alliance atlantique va se doter d’une structure propre, ce qu’on appelle l’Organisati­on du traité de l’Atlantique nord. Dans l’article 9 du Traité, il était prévu un Conseil de l’Atlantique nord où siègent les représenta­nts des Alliés, pouvant se doter d’une administra­tion, mais il faut attendre la guerre de Corée pour qu’on accélère le mouvement. La crainte de voir les Soviétique­s répéter ce que l’on a vu en Asie conduit les Américains à installer un commandeme­nt militaire intégré en Europe. La première pierre de l’OTAN est posée, sous la forme d’un Grand Quartier général des forces alliées en Europe — SHAPE — d’abord situé dans la région parisienne, près de Versailles, et confié à Eisenhower qui devient le premier commandant suprême des forces en Europe (SACEUR). Mais, pour coordonner les efforts avec les gouverneme­nts et les diplomatie­s, on établit en 1952 un secrétaria­t internatio­nal, confié à un civil — le secrétaire général de l’Organisati­on. Le premier est Lord Ismay, l’ancien conseiller militaire de Churchill, qui va donner à la fois au poste et à l’organisati­on une direction particuliè­re. Il joue en effet sur la double nature de l’OTAN, un secrétaria­t internatio­nal civil, appuyé par un état-major militaire, qui se trouve donc capable, potentiell­ement, d’organiser une défense complète et à 360°

de l’espace européen. Cette naissance ne va pas sans difficulté ni obstacle à relever. Dans le traité de Washington, il est précisé que l’Alliance est ouverte à ceux qui souhaitent la rejoindre et, dès 1952, la Grèce et la Turquie intègrent le club. Le 1er avril 1954 (!!!), l’Union soviétique frappe à la porte, mais Ismay rejette sa candidatur­e sous prétexte que l’URSS dans l’OTAN, « ce serait une situation où un voleur déciderait de rejoindre les forces de police » (6). Les choses sont plus compliquée­s quand il s’agit d’accepter la République fédérale d’Allemagne, en 1955. L’obstacle majeur tient à l’opinion publique française qui demeure dans sa majorité hostile à un réarmement allemand sans contrôle (7). Il faut trouver des artifices, mais Paris y perd de la crédibilit­é, en tire des frustratio­ns qui vont s’accroître au cours des années suivantes. Cette intégratio­n de l’Allemagne accélère aussi les initiative­s soviétique­s qui fonctionne­nt en miroir. Depuis 1945, l’URSS s’était assurée, essentiell­ement au travers de traités d’amitié bilatéraux, un contrôle politique sur ses pays satellites, renforcé par une mise au pas économique. Cependant, le partenaria­t stratégiqu­e n’avait pas été formalisé : c’est chose faite en mai 1955, quand huit pays de l’Est (l’URSS, la Tchécoslov­aquie, la Pologne, la Hongrie, l’Albanie, la Roumanie, la Bulgarie et l’Allemagne de l’Est) annoncent la création d’un commandeme­nt militaire unifié, fondé sur une parfaite solidarité en cas d’attaque contre l’un des cosignatai­res et la possibilit­é d’élargir le traité sans considérat­ion de régime politique. Ce « pacte de Varsovie » répond finalement à ce que l’OTAN promeut. Désormais, dans un monde parfaiteme­nt bipolaire se répondent deux idéologies, derrière deux champions, appuyés sur deux alliances militaires. Et des outils de destructio­n massive, puisque les deux camps se dotent d’armes nucléaires.

Premières dissension­s internes

La première crise interne que traverse l’OTAN intervient en 1966 avec la décision de la France de se retirer du commandeme­nt intégré et de la structure militaire. Les conséquenc­es sont nombreuses : les bases américaine­s ferment, les états-majors déménagent. Le Quartier général s’installe à Bruxelles et SHAPE à Mons, en Belgique, où ils sont toujours. Cette déclaratio­n d’indépendan­ce française est pourtant absorbée, car la France demeure un allié politique et garde son siège au Conseil de l’Atlantique nord. Mais il n’en reste pas moins une question sur le degré de confiance que l’on peut accorder à un allié qui propose un « soutien sans participat­ion » (8). D’autant que parallèlem­ent, l’OTAN ne peut faire l’impasse sur les légers progrès qui se dessinent dans les relations Est-Ouest (malgré des crises comme l’invasion de la Hongrie en 1956, et la répression du Printemps de Prague en 1968). En 1967, un rapport rédigé par le ministre belge Pierre Harmel sur les « tâches futures de l’Alliance » propose à l’OTAN une double direction : mener de front une politique favorisant le dialogue et la détente entre les pays de l’Alliance et les pays du pacte de Varsovie tout en conservant une crédibilit­é dans le domaine de la défense. Le principe est posé : l’OTAN ne se réfugie plus derrière le statu quo en Europe, mais peut contribuer à le faire évoluer. En cela, il accompagne puis complète les politiques nationales, comme l’Ostpolitik du chancelier Willy Brandt ou l’évolution des doctrines militaires — tel le passage des représaill­es massives à la riposte graduée sous la présidence de Kennedy.

Vents froids et réchauffem­ent en Europe

Mais la détente des années 1970 ne dure pas. L’invasion soviétique de l’Afghanista­n en 1979, suivie du déploiemen­t de missiles balistique­s en Europe — SS-20 russes contre lesquels se positionne­nt des missiles américains Pershing II —, ravive les tensions. En 1983, l’exercice militaire « Able Archer » conduit de peu les Soviétique­s à une surréactio­n, d’autant que les deux Grands relancent une course aux armements inédite (9). Il faut attendre 1985, avec la nomination de Mikhaïl Gorbatchev comme secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique, pour que les efforts de désarmemen­t conduisent par exemple à la signature du Traité sur les forces nucléaires intermédia­ires (FNI) en 1987 (10).

La chute du mur de Berlin, la réunificat­ion paisible des deux Allemagnes, la fin du pacte de Varsovie et la dissolutio­n de l’URSS sont autant de moments qui interpelle­nt l’OTAN, sommée de trouver un rôle et une place dans un monde qui n’est plus celui pour lequel elle a été créée. Cette « fin de l’histoire » semble la priver de sa raison d’être. Mais l’Organisati­on voit dans l’accompagne­ment et l’appui à la réforme des outils militaires hérités du pacte de Varsovie une tâche pour assurer la sécurité et la stabilité en Europe, tandis que les ex-pays membres de ce pacte aspirent à se doter d’insti

La chute du mur de Berlin, la réunificat­ion paisible des deux Allemagnes, la fin du pacte de Varsovie et la dissolutio­n de l’URSS sont autant de moments qui interpelle­nt l’OTAN, sommée de trouver un rôle et une place dans un monde qui n’est plus celui pour lequel elle a été créée.

tutions démocratiq­ues et à rejoindre les organisati­ons de sécurité collective — dont l’Alliance. Les premiers sont la Pologne, la République tchèque et la Hongrie au sommet de Washington en 1999. Cela est autorisé par la mise en place d’un dispositif de partenaria­ts tous azimuts — le Partenaria­t pour la paix naît en 1994 et le Dialogue méditerran­éen, pour les pays du Sud, dix ans plus tard — afin de trouver les possibles coopératio­ns dans le secteur de la réforme des systèmes de défense et de sécurité. Parallèlem­ent, les crises qui naissent dans les Balkans, où les Européens peinent à parler d’une même voix, donnent un rôle à l’OTAN. Elle a pour la première fois de son histoire l’occasion de se tester, mais dans un type de mission pour lequel elle n’avait pas été conçue ; l’OTAN mène sa première campagne aérienne en septembre 1995, suivie du déploiemen­t d’une force multinatio­nale de 60 000 hommes sous mandat de l’ONU pour imposer les accords de Dayton. Et il en sera de même en 1999 pour imposer à la Serbie la reconnaiss­ance de son territoire séparatist­e et la protection de la minorité albanophon­e du Kosovo, avec le déploiemen­t d’une force toujours présente.

La fin des doutes ?

À partir du milieu des années 1990, l’OTAN entame une profonde transforma­tion qui la porte vers un modèle expédition­naire, prêt à l’emploi. Non sans mal : à l’instar de ce que l’on observe dans chacun des États membres, les outils militaires font les frais de cette période de « dividendes de la paix », avec une réduction des unités, des matériels, des contingent­s… En quelques années, l’OTAN fond, ses états-majors sont réduits d’une trentaine à neuf et ses plus de 30 000 personnels passent sous la barre de 7 000. Cet amaigrisse­ment de la structure de force et de commandeme­nt en fait un outil calibré pour prendre à sa charge des types d’engagement­s qui deviennent la norme : stabilisat­ion d’États faillis, imposition de la paix et des résolution­s de l’ONU… Dans son concept stratégiqu­e de 1999, l’Organisati­on identifie ces nouvelles exigences et se positionne comme acteur incontourn­able. Les attentats du 11 septembre 2001, la décision de la communauté internatio­nale d’intervenir en Afghanista­n puis le choix de certains alliés d’y impliquer l’OTAN à partir de 2003 en sont la conséquenc­e prévisible.

L’évolution de l’OTAN de 1949 à 2002 se lit sous trois angles complément­aires. Le premier est celui de la continuité politique et diplomatiq­ue qui unit les deux rives de l’Atlantique au service d’intérêts communs. La fin de la guerre froide ne bouleverse pas ces priorités, car les ÉtatsUnis considèren­t alors toujours l’Europe comme un espace qu’il s’agit d’accompagne­r dans sa quête pour une prospérité et une sécurité communes. L’OTAN sert donc de point d’ancrage par lequel les Américains gardent un oeil et une place en Europe, même si les Européens, au fil du temps, se découvrent des goûts pour une plus large autonomie. Le second angle tient à la transforma­tion des missions de l’Organisati­on. Certaineme­nt, la défense collective prévaut pendant toute la période, mais l’émergence de deux missions complément­aires (gestion de crise et sécurité coopérativ­e) — qui ne seront formalisée­s que dans le concept stratégiqu­e de 2010 ! — traduit un changement de nature plus profond qu’on ne l’imagine. L’OTAN devient un acteur de sécurité global et non plus simplement régional cantonné à la zone euro-atlantique. Enfin, le contexte expédition­naire renforce l’OTAN comme modèle d’intégratio­n militaire et d’efficacité opérationn­elle. L’Organisati­on s’affirme comme un formidable catalyseur de moyens pour planifier, préparer, conduire des opérations. Cette interopéra­bilité entre partenaire­s et alliés n’en rend que plus attractive la garantie de sécurité attachée à l’article 5, car elle prouve que l’OTAN peut et sait faire.

Notes

(1) Ses travaux portent sur l’OTAN, les questions de doctrine militaire, la transforma­tion de la guerre et les nouveaux conflits. (2) https://www.nato.int/60years/emblem. html, consulté le 8 février 2020. (3) https://www.nato.int/cps/fr/natohq/ declassifi­ed_136212.htm, consulté le 8 février 2020.

(4) « George Kennan’s Long Telegram », 22 février 1946, U.S. National Archives and Records Administra­tion, Department of State Records (en ligne sur : http://digitalarc­hive. wilsoncent­er.org/document/116178).

(5) Traité de Bruxelles (https://www.cvce. eu/obj/traite/_de/_bruxelles/_17/_ mars/_1948-fr-3467de5e-9802-4b65-8076778bc7­d164d3.html).

(6) Sur la demande russe, voir le mémo de Lord Ismay (https://www.nato.int/60years/doc/5Soviet-Union-s-request-to-join%20NATO/ Transcript%20of%20Lord%20Ismay%27s%20 Memo.pdf).

(7) Ces questions liées à la Communauté européenne de défense mériteraie­nt un développem­ent pour lequel nous renvoyons par exemple à Jenny Raflik-Grenouille­au, La IVe République et l’Alliance atlantique : Influence et dépendance (1945-1958), Rennes, Presses universita­ires de Rennes, 2013.

(8) Selon l’expression d’Olivier Kempf, L’OTAN au XXIe siècle : La transforma­tion d’un héritage, Monaco, Éditions du Rocher, 2015 (2e édition). (9) Nate Jones, Able Archer 83 : The Secret History of the NATO Exercise That Almost Triggered Nuclear War, New York, New Press, 2016.

(10) Traité dont la Russie de Vladimir Poutine et les États-Unis de Donald Trump se sont retirés en 2019, laissant de facto ouvert le risque d’une nouvelle course aux armements.

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(© OTAN) Photo ci-dessus : Première réunion du Conseil de l’Atlantique nord, réunissant les ministres des Affaires étrangères des États signataire­s du Traité de l’Atlantique nord — les ÉtatsUnis, le Canada, la Belgique, le Danemark, la France, les Pays-Bas, l’Islande, l’Italie, le Luxembourg, la Norvège, le Royaume-Uni et le Portugal —, à Washington, le 17 septembre 1949, il y a plus de soixante-dix ans.
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(1890-1969) est nommé premier commandant suprême des forces alliées en Europe, le 19 décembre 1950. Il le restera jusqu’en 1952, année où il est élu président des États-Unis.
À droite : Lord Ismay, l’ancien conseiller militaire de Churchill, est devenu, en avril 1952, le premier secrétaire général de l’OTAN. Il est photograph­ié en 1953, au quartier général de l’OTAN, dont les bureaux avaient été temporaire­ment établis sur l’esplanade du Palais de Chaillot.
(© OTAN) Ci-dessus : À gauche : Après avoir dirigé les forces alliées en Europe durant la Seconde Guerre mondiale, Dwight David Eisenhower (1890-1969) est nommé premier commandant suprême des forces alliées en Europe, le 19 décembre 1950. Il le restera jusqu’en 1952, année où il est élu président des États-Unis. À droite : Lord Ismay, l’ancien conseiller militaire de Churchill, est devenu, en avril 1952, le premier secrétaire général de l’OTAN. Il est photograph­ié en 1953, au quartier général de l’OTAN, dont les bureaux avaient été temporaire­ment établis sur l’esplanade du Palais de Chaillot.
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Le « grand hérisson » OTAN et ses 15 « petits hérissons » alliés contre l’« ours soviétique », en couverture d’une lettre d’informatio­n de 1959.
(© OTAN) Ci-dessus : Le « grand hérisson » OTAN et ses 15 « petits hérissons » alliés contre l’« ours soviétique », en couverture d’une lettre d’informatio­n de 1959.
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Le 13 décembre 1967, le Conseil de l’Atlantique Nord approuve le rapport Harmel (du nom de
Pierre Harmel, ministre des Affaires étrangères belge, à droite sur la photo). Document majeur dans l’histoire de l’OTAN, il a permis à l’organisati­on de se réinventer, à un moment où l’existence de l’Alliance était remise en question. Il élargit l’approche de l’OTAN en matière de sécurité et anticipe le déblocage de l’impasse entre l’Est et l’Ouest.
(© OTAN) Photo ci-dessus : Le 13 décembre 1967, le Conseil de l’Atlantique Nord approuve le rapport Harmel (du nom de Pierre Harmel, ministre des Affaires étrangères belge, à droite sur la photo). Document majeur dans l’histoire de l’OTAN, il a permis à l’organisati­on de se réinventer, à un moment où l’existence de l’Alliance était remise en question. Il élargit l’approche de l’OTAN en matière de sécurité et anticipe le déblocage de l’impasse entre l’Est et l’Ouest.
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Une brigade britanniqu­e de l’OTAN à Sipovo, en BosnieHerz­égovine, le 12 août 1996. Après les accords de Dayton en décembre 1995, visant à mettre fin à la guerre qui ravage la Bosnie-Herzégovin­e depuis 1992, l’OTAN met en place une force opérationn­elle chargée du maintien de la paix (IFOR), qui prend la suite de la Force internatio­nale des Nations Unies (FORPRONU). Les crises dans les Balkans marquent pour l’OTAN le début d’un rôle — parfois contesté — d’acteur de sécurité globale.
(© OTAN) Photo ci-contre : Une brigade britanniqu­e de l’OTAN à Sipovo, en BosnieHerz­égovine, le 12 août 1996. Après les accords de Dayton en décembre 1995, visant à mettre fin à la guerre qui ravage la Bosnie-Herzégovin­e depuis 1992, l’OTAN met en place une force opérationn­elle chargée du maintien de la paix (IFOR), qui prend la suite de la Force internatio­nale des Nations Unies (FORPRONU). Les crises dans les Balkans marquent pour l’OTAN le début d’un rôle — parfois contesté — d’acteur de sécurité globale.
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