Cécile Gonçalves
thèse-antithèse
En 2011, bien décidée à finir sa thèse, Cécile Gonçalves s’inscrit comme prof dans un lycée hors contrat de la banlieue parisienne. “Pour l’année du bac, j’étais chargée d’enseigner toutes les matières littéraires avec une seule heure par semaine pour tout le programme. Mais dès que j’avais fini de faire l’appel, les élèves, épuisés, s’endormaient littéralement sous mon nez.” Elle a une illumination en écoutant une émission sur le festival d’Angoulême : son salut passera par la BD. Pour ses cours de philo, elle distribue à tous des planches du Chat du Rabbin de Joan Sfar. “Ils m’ont d’abord dit : c’est pas de la BD, ce truc ! Mais petit à petit, ils ont adhéré à la réflexion mordante de l’album et on a pu creuser plusieurs sujets. Ces footeux rétifs à l’enseignement classique ont finalement apprécié cette forme de transmission.” Toute l’année et toutes les matières se sont déroulées sur le même schéma. L’histoire ne dit pas qui a eu son bac. On sait en revanche que Cécile a soutenu sa thèse, enseigne à l’université de Saint-Quentin et dévore toujours pluss de BD.