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Nous sommes actuellement dans un scénario à la japonaise. Soit une croissance et une inflation relativement faibles et des taux d’intérêt durablement bas, voire négatifs.
Les épargnants doivent donc être conscients que tous les produits d’épargne sont appelés à voir leur rendement baisser dans les mois à venir. À ce titre, le fonds en euros de l’assurance-vie s’en tire mieux que d’autres placements comme le livret A, le LDD, tout en offrant aux particuliers la même sécurité en capital. Ainsi, alors que le livret A rapportait 0,75 % nets en 2019, le fonds en euros servait entre 1,30 et 1,40 %. Même s’il faut retirer de cette performance les prélèvements sociaux (17,2 %), le résultat de la poche ultrasécuritaire des contrats d’assurance-vie devance largement celui de son « homologue » défiscalisé. D’autant que ce différentiel de rémunération risque de s’accentuer dans la mesure où une récente réforme autorise les compagnies d’assurance à utiliser 70% de leur provision pour participation aux bénéfices afin de couvrir leurs obligations réglementaires en matière de ratio de solvabilité. En pratique, cela leur permettra de diversifier davantage la composition de leurs fonds en euros, de chercher plus de rendement. Pour dégager le maximum de rémunération de ce placement, les épargnants doivent rester vigilants quant au niveau des frais d’entrée qui leur sont facturés lors des versements.