Industries de défense
Allemagne
LE MQ-4 TRITON
POUR REMPLACER LES RQ-4
Il est des paradoxes coûteux dans le secteur de la défense. Ainsi, l’allemagne avait cherché à acquérir une version spécialisée du drone HALE RQ-4B, l’eurohawk, qui avait effectué son premier vol en 2010. Reste que l’on s’est aperçu, tardivement, que l’appareil ne pouvait être inséré dans les espaces aériens européens non ségrégués. In fine, le programme – et avec lui l’investissement de 1,3 milliard d’euros – avait été abandonné, mais le besoin allemand pour une capacité ELINT/SIGINT demeurait. La solution en la matière pourrait toujours être américaine et conserver la même plate-forme… En l’occurrence, Berlin semble sur le point de conclure un contrat qui porte sur quatre MQ-4C Triton, la variante de surveillance maritime du drone, doté de charges utiles adaptées et de conception allemande. Concrètement, le montant envisagé est de 2,5 milliards de dollars pour les machines et le système de contrôle, mais aussi pour le test et l’intégration de la charge utile. Le système entrerait en service après 2025.
ARTEC
BONNES NOUVELLES EN CASCADE POUR LE BOXER
Les bonnes nouvelles se sont accumulées en quelques semaines pour ARTEC, le consortium germanonéerlandais construisant le véhicule 8 × 8 Boxer. Le Royaume-uni, qui était partie prenante au programme avant de le quitter en 2003, a sélectionné le véhicule pour l’équipement de ses forces. Aucun détail n’a cependant été donné sur la date de signature du futur contrat, les versions commandées, leur armement ou encore leur nombre. Il serait question d’un contrat d’une valeur de 2,7 milliards de dollars. En revanche, les véhicules devraient être construits sur place. L’australie, de son côté, a annoncé que le Boxer l’avait emporté sur le Patria AMV. Le contrat, qui doit encore être signé, porte sur 211 véhicules dotés d’une tourelle Lance de 30 mm qui seront également construits sur place. La Slovénie a également choisi le véhicule, dont 48 exemplaires seront commandés.
États-unis
BATAILLES DE FRÉGATES EN VUE
Le retrait du service actif des frégates de la classe Perry n’a pas, dans le domaine de la lutte anti-sous-marine, été compensé par l’arrivée des corvettes de types LCS, de sorte qu’un débat autour d’un retour à la frégate s’est engagé aux Étatsunis ces dernières années. Finalement, un appel d’offres pour un concept de Future Guided Missile Frigate (FFG(X)) a été lancé. Cinq des six compagnies ayant répondu ont été choisies et vont bénéficier de budgets destinés au financement de la phase conceptuelle, qui devrait se dérouler jusqu’à juin 2019 :
• Austal propose une évolution de la classe Independence ;
• Huntington Ingalls n’a pas détaillé son offre, mais pourrait travailler sur la base du cutter de sécurité nationale, dont il présentait la conversion en frégate depuis quelques années au cours des salons navals ;
• Lockheed Martin s’appuie sur une version agrandie et mieux armée de la classe Freedom ;
• Fincantieri Marinette Marine propose la FREMM (classe Bergamini) ;
• Bath s’allie avec Navantia pour proposer une version de la F-100.
Golfe persique
L’ENJEU DES INDUSTRIES NATIONALES
L’année 2018 sera-t-elle celle du déploiement de nouvelles industries de défense nationales dans le Golfe persique ? Si les Émirats arabes unis ont depuis longtemps misé sur le développement de firmes nationales, c’est aussi et plus récemment le cas du Qatar et de l’arabie saoudite. À Doha, le ministère de la Défense a ainsi mis en place Barzan Holdings, détenue à 100 % par l’émirat, qui est destinée à soutenir les efforts de R&D de défense et qui participera également aux achats de matériels militaires. L’arabie saoudite cherche aussi à jouer un rôle plus actif en matière industrielle et a notamment investi dans le processus de R&D de l’an-132. Riyad a par ailleurs récemment mis en place une joint-venture entre Navantia et SAMI (Saudi Arabian Military Industries) qui porte sur la localisation en Arabie saoudite d’un maximum de systèmes de combat naval liés à la construction de cinq corvettes de type Avante 2200, commandées dans la foulée. SAMI avait été mis en place en mai 2017 et ambitionne de favoriser les transferts de technologie en Arabie autour de systèmes tels que les missiles antichars Kornet, le TOS-1A Buratino ou encore les systèmes antiaériens S-400.
Iliouchine PROGRÈS DE L’IL-76
La force aérienne russe a reçu son premier IL-76MD-M, version modernisée des Candid dont elle était déjà équipée, le 18 mars. Elle continue également de recevoir des IL-76MD-90A neufs. Surtout, le type est encore loin d’avoir terminé sa carrière. D’une part,