HISTORIQUE
À partir du milieu des années 1990, Londres entame une réflexion autour du remplacement des Lynx utilisés par l’army Air Corps et la Royal Navy, qui débouche sur le programme Future Lynx, conduit par Agustawestland, associé à Thales (avionique). Des retards dus à la planification budgétaire imposent un recul du premier vol à novembre 2009, et une entrée en service en août 2014 (armée) et mars 2015 (marine). La configuration du Wildcat est proche de celle du Lynx qu’il remplace, la poutre de queue étant toutefois redessinée, tout comme le nez de l’appareil. Cependant, 95 % des composants diffèrent. La cellule est plus légère et la motorisation, contrôlée par FADEC, est adaptée aux conditions hot and high. Plus puissante, elle permet d’accroître d’une tonne la masse maximale au décollage. L’appareil est donc de la classe des 6 tonnes. Les échappements sont optimisés pour une dilution des flux chauds, tandis que le rotor principal dispose d’un système de repliage des pales. Le cockpit est intégralement revu, avec une instrumentation comptant quatre écrans multifonctions, compatibles avec l’usage de jumelles de vision nocturne.
Les versions terrestre (AH1) et maritime (HM2) sont toutes deux dotées d’un train tricycle. Les machines sont similaires, mais diffèrent par l’avionique de mission et l’armement. Le HM2 embarque ainsi un radar AESA Seaspray 7000E positionné sous le nez et une boule optronique MX15D qui le rend utile pour les missions antinavires (missiles légers Martlet/lmm ; Sea Venom) et d’éclairage. Ils sont équipés de systèmes ESM et la version export peut recevoir une liaison de données. Si les appareils britanniques ne sont pour l’instant pas dotés d’un sonar trempé ou de liaisons de données, les sud-coréens reçoivent un Thales FLASH, en plus de bouées acoustiques. Ils sont donc pleinement aptes à la lutte ASM. Les AH1 terrestres sont quant à eux affectés à des missions de reconnaissance, utilitaires et de transport léger. Jusqu’à six passagers peuvent être transportés en cabine, un transport de charge sous élingue étant possible. Également dotés d’une boule optronique, ils reçoivent, comme les HM2, des détecteurs d’alerte radar couplés à des lance-leurres. Les deux versions peuvent également être armées de mitrailleuses de sabord.