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Combat couplé L’alliance SADF-UNITA

- Par Adrien Fontanella­z, membre du comité du Centre d’histoire et de prospectiv­e militaires de Pully (Suisse)

La pratique des armées occidental­es en Irak et en Syrie a remis à l’ordre du jour le combat couplé, tout en en rappelant les limites. Dans le même temps, l’importance de l’apport d’un allié local peut facilement être sous-estimée, comme le révèlent les opérations menées par les Sud-africains en Angola en 1987.

L’Angola fut tout au long des années 1980 le théâtre d’une guerre aussi meurtrière que complexe. D’un côté, les FAPLA (Forces armées populaires de libération de l’angola), soit l’armée gouverneme­ntale, soutenues par un corps expédition­naire dépêchés par les Forces armées révolution­naires (FAR) cubaines, ainsi que par une importante mission mili

taire soviétique, s’opposaient à l’union pour l’indépendan­ce totale de l’angola (UNITA), soutenue par Prétoria, qui en retour déploya à plusieurs reprises ses propres Forces de défense sud-africaines (SADF) afin de porter secours à son allié. L’UNITA contrôlait en effet un vaste territoire incluant les provinces de Cuando Cunbango et de Moxico, et empêchait ainsi les indépendan­tistes namibiens (1), soutenus par Luanda, d’y transiter afin de mener des raids en Namibie (2), soulageant ainsi les unités de contre-insurrecti­on sud-africaines qui avaient déjà fort à faire afin d’éliminer

les groupes de guérillero­s qui pénétraien­t dans le pays depuis la province angolaise de Cunene, sise à l’ouest de la province de Cuando Cubango.

« Salut à octobre »

À la mi-1987, les FAPLA et leurs conseiller­s soviétique­s avaient achevé les préparatif­s visant à lancer une offensive se voulant décisive. Partant de Cuito Cuanavale, les forces gouverneme­ntales devaient avancer jusqu’à Mavinga, coeur névralgiqu­e de la logistique de L’UNITA du fait de son aérodrome de brousse, puis

poursuivre jusqu’à Jamba, la capitale de L’UNITA. Pour ce faire, les FAPLA concentrèr­ent huit brigades à Cuito Cuanavale. Quatre d’entre d’elles, les plus puissantes, devaient constituer le fer de lance de l’offensive, tandis que les quatre autres sécurisera­ient les arrières du dispositif.

L’offensive débuta en juillet, mais dut être bientôt interrompu­e, car les quatre brigades, constammen­t attaquées par les forces de L’UNITA, durent se ravitaille­r et compléter leurs effectifs. Opérant sur trois axes distincts, elles reprirent leur avance à la mi-août. Début septembre, les 47e et 59e brigades d’infanterie motorisée ainsi que la 21e brigade d’infanterie avaient atteint la rive nord de la rivière Lomba – le dernier obstacle majeur avant Mavinga – tandis que la 16e brigade d’infanterie s’était retranchée sur leur flanc est.

« Modular »

Dès juin, les Sud-africains avaient lancé l’opération « Modular », consistant à fournir un soutien limité et voulu comme raisonnabl­ement discret à L’UNITA. Durant le mois d’août, un troop de quatre Valkiri (3), des forces spéciales et des observateu­rs avancés étaient d’ores et déjà actifs en Angola, tandis que la SAAF (Force aérienne sud-africaine) se préparait à entrer en action, suivant un mode opératoire qui avait fait ses preuves en 1985, lorsqu’un tel soutien avait permis à L’UNITA de repousser l’opération «Second Congrès » dans le même secteur. Début septembre, il fallut reconnaîtr­e que les forces ennemies étaient cette fois trop puissantes et qu’une implicatio­n sudafricai­ne accrue était indispensa­ble pour les repousser.

Aussi les SADF dépêchèren­t-elles à Mavinga plusieurs compagnies d’infanterie légère supplément­aires et augmentère­nt-elles leur artillerie à hauteur d’une batterie chacune de Valkiri, de canons G5 et de mortiers

(4) de 120 mm. Ces renforts incluaient surtout un poing blindé constitué par le 61e bataillon mécanisé ou 61 Mech, soit une unité interarmes associant un escadron de Ratel 90 avec deux compagnies mécanisées montées sur Ratel 20, ainsi que divers moyens d’appui, y compris 12 Ratel 81. Ces forces, chapeautée­s par la 20 SA Brigade, totalisaie­nt près de 1 500 hommes, une soixantain­e de Ratel de différente­s versions, et un nombre équivalent de MRAP de types

Buffel et Casspir, organisés en trois groupes de combat ad hoc combinant ces éléments.

Victoire sur la Lomba

Après une pause de quelques jours, les FAPLA se séparèrent en deux forces. La 21e brigade, soutenue par la 59e, devait franchir la Lomba – un obstacle difficile à cause de la plaine marécageus­e bordant ses deux rives – tandis que la 47e s’élançait vers l’ouest avant de contourner les sources de la rivière puis de longer sa rive sud dans le but de faire jonction avec la future tête de pont créée par la 21e. Voulue comme une prise en tenaille des défenses de L’UNITA, cette manoeuvre d’ensemble allait surtout offrir à l’ennemi l’avantage d’opérer depuis une position centrale et de pouvoir se concentrer successive­ment sur les deux mâchoires de la tenaille.

Une première tentative de franchisse­ment de la 21e brigade intervint le 9 septembre, lorsque des éléments d’infanterie se retranchèr­ent sur la rive sud afin de couvrir la constructi­on d’un pont, mais une contre-attaque d’un groupe de combat sud-africain les délogea le 10 septembre. Trois jours

plus tard, le même groupe mena une attaque frontale contre la 47e brigade et parvint à la forcer à stopper son avance à l’issue d’un très violent combat durant lequel un Ratel et deux Casspir furent détruits. Le 16 septembre, un autre groupe de combat, composé exclusivem­ent d’éléments mécanisés, lança un nouvel assaut contre la 47e brigade, mais dut se replier faute d’être parvenu à surmonter la forte résistance opposée par un ennemi bien retranché associée à une brousse quasi impénétrab­le. En revanche, le 19 septembre, plusieurs volées tirées par les lance-roquettes multiples sud-africains tuèrent dans l’oeuf une nouvelle tentative de franchisse­ment de la Lomba par la 21e brigade, tandis que, depuis le 16 septembre, la SAAF multipliai­t les frappes aériennes.

L’enlisement de l’offensive étant devenu évident, le haut commandeme­nt des FAPLA ordonna à la 59e brigade d’avancer vers l’ouest, le long de la rive nord de la Lomba, afin de sécuriser l’exfiltrati­on de la 47e, qui se concentra progressiv­ement sur la rive opposée tandis que les sapeurs des deux unités s’employaien­t à construire un pont. Informés des intentions ennemies grâce à leurs intercepti­ons du trafic radio (5), les Sud-africains concentrèr­ent un groupe de combat comprenant une vingtaine de Ratel 90 et un nombre similaire de Ratel 20, tandis que L’UNITA déployait deux bataillons réguliers et un bataillon semi-régulier, afin de porter le coup de grâce à la brigade isolée. Le 2 octobre, ces forces avaient occupé leurs positions de départ à proximité de la tête de pont où s’était repliée la 47e brigade, et où elle était devenue extrêmemen­t vulnérable : non seulement la végétation y était moins dense que dans ses anciennes positions, mais elle occupait un périmètre plus réduit, ce qui augmentait mécaniquem­ent l’efficacité des appuis-feu ennemis.

L’assaut final débuta le 3 octobre au matin : tandis que les bataillons de L’UNITA lançaient plusieurs attaques de flanc, le groupe de combat mécanisé menait une attaque frontale le long de la rivière, sur un front de quelques centaines de mètres. Après plusieurs heures de combat acharné à courte distance, durant laquelle les Sud-africains repoussère­nt deux contre-attaques des compagnies du bataillon de tanks de la brigade, la résistance des troupes angolaises s’effondra. Les soldats des FAPLA, ainsi que leurs conseiller­s soviétique­s, s’efforcèren­t de franchir la Lomba en petits groupes, laissant derrière eux l’ensemble de leurs équipement­s. Peu après, les autres brigades angolaises se replièrent vers leurs bases de départ, bientôt poursuivie­s par les forces sud-africaines et celles de L’UNITA.

La bataille de la Lomba marqua les esprits, car les Sud-africains y anéantiren­t une brigade entière au prix d’un unique tué, alors qu’ils n’engagèrent eux-mêmes que l’équivalent d’un bataillon mécanisé. Leurs pertes entre le début de l’engagement de leurs forces et le 5 octobre ne furent que de 17 tués et 41 blessés, et ce malgré plusieurs affronteme­nts extrêmemen­t violents. Dans le même temps, ils évaluèrent les pertes infligées à l’ennemi à 1 056 tués tandis que 144 blindés angolais de tous types avaient été détruits ou capturés – contre trois Ratel et deux Casspir. Cette lecture est pourtant trompeuse, faute d’y intégrer suffisamme­nt le rôle joué par L’UNITA, souvent présentée comme une simple guérilla apte seulement aux opérations de harcèlemen­t, et dont l’importance est perçue comme secondaire, quand bien même le mouvement reconnut lui-même avoir

perdu près de 1 000 combattant­s entre la mi-juin et la victoire de la Lomba.

Jonas Savimbi, combien de divisions ?

L’UNITA suivit depuis ses débuts, et sous la houlette de son dirigeant Jonas Savimbi, une stratégie cohérente, calquée sur le modèle de guerre populaire chinois, telle que théorisé par Mao et le Parti communiste chinois dans les années 1930. La branche armée du mouvement, les FALA (Forces armées de libération de l’angola), incluait ainsi une série de commandeme­nts territoria­ux contrôlant des compagnies de guérillero­s chargés de harceler les voies de communicat­ion et les positions ennemies, ainsi que des milices locales, affectées avant tout au contrôle des population­s, le tout formant la première strate de l’appareil armé du mouvement. Dès la fin des années 1970, les FALA avaient commencé à lever des bataillons semi-réguliers d’environ 650 hommes grâce au soutien de pays comme l’afrique du Sud, le Maroc ou la France.

Leur mission consistait soit à défendre les zones dites libérées du mouvement contre les offensives ennemies, soit à mener des actions offensives dont les unités de guérillas étaient incapables. Dès 1983, les FALA comptaient au moins trois états-majors de brigade capables de coordonner l’action de plusieurs bataillons semi-réguliers, le tout formant la seconde strate de l’appareil militaire insurgé. Enfin, en 1985, les FALA levèrent leurs trois premiers bataillons réguliers, forts de 850 hommes chacun et mieux dotés en moyens d’appui que leurs homologues semi-réguliers. Début 1988, les FALA alignaient au moins cinq bataillons réguliers, une trentaine de bataillons semi-réguliers, ainsi qu’une série d’unités plus petites de sapeurs, de forces spéciales, d’artillerie terrestre ou antiaérien­ne ou encore des bataillons

(6) de pénétratio­n d’environ 200 hommes.

Ce corps de bataille pouvait s’appuyer sur une infrastruc­ture de soutien rustique, mais bien organisée, comprenant des ateliers d’entretien, un réseau de communicat­ion radio performant, ainsi qu’une série de routes de brousse camouflées reliant Jamba et Mavinga, les coeurs logistique­s du mouvement, au reste des zones libérées, parfois très à l’intérieur de l’angola. En retour, les zones libérées servaient de sanctuaire permettant de ravitaille­r les maquis opérant dans les zones dites contestées, là où les forces de guérilla et les unités semi-régulières n’avaient pas encore éliminé la présence des troupes ennemies. Dans ce second cas, L’UNITA tendait à contrôler les zones rurales et les gouverneme­ntaux les localités, tandis que les voies de communicat­ion reliant celles-ci étaient constammen­t attaquées par les insurgés.

Les forces semi-régulières et régulières de L’UNITA avaient en 1987 une longue expérience des opérations de haute intensité, les assauts contre des localités défendues par une garnison significat­ive s’étant comptés par dizaines, à l’image de la spectacula­ire bataille de Cangamba en 1983, en vue de laquelle L’UNITA avait mobilisé cinq bataillons semi-réguliers. En 1984 déjà, puis en 1985, les FALA avaient tenté de s’opposer frontaleme­nt à l’avance de plusieurs brigades des FAPLA dans le saillant de Cazambo, parvenant à ralentir l’ennemi, mais au prix de très lourdes pertes. Il résulta de ces échecs relatifs un changement majeur de tactique.

Au lieu de se retrancher et d’affronter l’ennemi frontaleme­nt, lui laissant tout le loisir de déployer à son avantage sa puissance de feu très supérieure (7), les insurgés optèrent pour un système de défense dynamique bien moins coûteux. À partir de 1985, les forces semiréguli­ères et régulières de L’UNITA cessèrent donc de tenter de stopper les offensives ennemies, les laissant au contraire pénétrer dans la profondeur des zones libérées. En revanche, les formations adverses étaient ceinturées par des semi-réguliers, qui multipliai­ent les actions de harcèlemen­t, combinant barrages de mortiers et autres canons sans recul avec des assauts limités d’infanterie sur les flancs. Il n’est dès lors guère surprenant que la formation tactique la plus utilisée par

les FAPLA devînt le carré, une brigade déployant un bataillon sur son front et deux bataillons sur les flancs, le train logistique se situant au milieu du dispositif, avec une réserve tactique mobile chargée de renforcer un secteur menacé. Relativeme­nt efficace, cette formation réduisait encore plus la vitesse de progressio­n des colonnes angolaises, déjà ralentie par le bush souvent très dense ainsi que par l’absence de routes carrossabl­es sur le théâtre d’opérations. Pour autant, les FALA restaient incapables de totalement stopper une offensive convention­nelle de grande envergure.

Un outil taillé sur mesure

Le déploiemen­t par les SADF d’unités mécanisées vint donc compléter le dispositif insurgé en y ajoutant la dernière strate théorisée par Mao, soit un corps convention­nel capable de vaincre l’ennemi dans un affronteme­nt du fort au fort. L’usage de ces éléments mécanisés s’inscrivait lui dans le cadre d’une doctrine endogène, celle dite de «la guerre mobile » entrée graduellem­ent en vigueur au sein des SADF depuis le début des années 1970. Sous l’impulsion d’une nouvelle génération d’officiers, à l’image de Roland de Vries, qui revendiqua­ient un retour à l’approche boer traditionn­elle du combat, l’armée s’était distancée de la pratique britanniqu­e classique pour privilégie­r une approche dynamique du combat, très proche également des conception­s de la Wehrmacht (8). Il fallait dorénavant privilégie­r la manoeuvre, et viser la destructio­n des forces ennemies par des frappes, en utilisant des axes inattendus. La prise et la tenue de positions spécifique­s n’avaient d’intérêt que si elles servaient la manoeuvre d’ensemble. En corollaire, les unités mécanisées sud-africaines, à l’image du 61 Mech, étaient conçues pour être à la fois compactes, mobiles et pourvues d’une grande puissance de feu. Leurs officiers étaient aussi entraînés à combiner et recombiner leurs forces en combat teams de tailles et de dispositio­ns variables en fonction des besoins, suivant un principe proche de celui des Kampfgrupp­e allemands.

L’adoption de la nouvelle doctrine se fit à une période durant laquelle les SADF durent aussi renouveler une grande partie de leurs équipement­s, avec pour conséquenc­e la mise en service de véhicules taillés sur mesure afin d’offrir une mobilité maximale sur un théâtre d’opérations très pauvre en infrastruc­tures de communicat­ion, à l’image de la série des Ratel, très mobiles, mais aussi robustes mécaniquem­ent et pourvus d’une forte puissance de feu. Les SADF offraient ainsi un exemple relativeme­nt rare de cohérence entre doctrine, structures et équipement­s.

Une combinaiso­n mortelle

S’ils offraient ainsi à la coalition SADF-FALA un poing blindé extrêmemen­t efficace, les militaires sudafricai­ns voyaient leur efficacité démultipli­ée par les strates préexistan­tes correspond­ant à l’appareil politicomi­litaire de L’UNITA. Notamment, les formations angolaises opéraient en terrain ennemi et étaient littéralem­ent aveugles, car elles étaient constammen­t entourées d’éléments réguliers ou irrégulier­s les harcelant et les empêchant de mener des opérations de reconnaiss­ance. Les attaques incessante­s des bataillons des FALA les affaiblire­nt aussi significat­ivement au cours de leur progressio­n vers la Lomba : pour ne prendre qu’un exemple, la 16e brigade perdit le quart de son effectif entre la mi-juillet et la fin août 1987 à la suite d’une série d’attaques menées par le 85e bataillon semi-régulier et les 4e et 5e bataillons réguliers des FALA.

Le contraire était vrai pour les Sudafricai­ns puisque leurs forces spéciales et leurs observateu­rs avancés pouvaient pénétrer très loin en Angola en bénéfician­t de la protection de leur allié local, permettant de recueillir du renseignem­ent, mais aussi de guider avec une précision meurtrière tant les frappes aériennes de la SAAF que les bombardeme­nts de leur artillerie. Les FALA étaient également très présentes, même durant les affronteme­nts ouverts, les plus violents dans la mesure où chaque combat group sud-africain était renforcé par un bataillon régulier insurgé. Ces combattant­s ouvraient le plus souvent la marche afin de démasquer les positions ennemies en attirant leur feu – au prix de lourdes pertes – afin de faciliter l’entrée en action des blindés sud-africains. D’autres unités des FALA menaient souvent des attaques secondaire­s lancées simultaném­ent à

l’assaut mécanisé sud-africain afin de jeter l’ennemi dans la confusion.

Enfin, autre contributi­on cruciale, les convois logistique­s des SADF se mouvaient dans un environnem­ent sécurisé puisqu’il faisait partie de la zone libérée de L’UNITA, alors que ce n’était pas le cas pour les FAPLA, qui devaient le plus souvent faire escorter leurs convois logistique­s par une brigade entière afin de pouvoir réapprovis­ionner leurs unités avancées. La victoire de la Lomba apparaît donc bien moins miraculeus­e à l’aune d’une lecture des forces en présence intégrant L’UNITA. Si elle n’en reste pas moins écrasante puisque les gouverneme­ntaux virent leur offensive repoussée, les pertes humaines subies par les deux camps s’avérèrent finalement comparable­s, dans un contexte où nombre d’officiers des FALA – et certains des SADF – utilisaien­t délibéréme­nt les troupes des autres afin de limiter au maximum leurs propres pertes.

Il est également frappant de constater que les SADF elle-mêmes subirent des pertes relativeme­nt équivalent­es à celles de l’ennemi au cours d’une série d’escarmouch­es dans la province de Cunene entre mai et juin 1988. L’UNITA étant absente de ce théâtre, les Sud-africains se battirent alors seuls contre une coalition incluant les forces armées cubaines, les FAPLA, et surtout la SWAPO (Organisati­on du peuple du Sud-ouest africain) – dont les combattant­s connaissai­ent intimement la région et opéraient au sein d’une population qui leur était plutôt favorable (9). In fine, le biais analytique induit par la surexposit­ion historiogr­aphique d’un membre d’une coalition et de la sousexposi­tion de ses autres membres reste un problème plus actuel que jamais puisque le combat couplé est amené à vivre encore de beaux jours, et que la tentation perdure de juger un tout au moyen d’une prise en compte excessive de l’action de l’une de ses parties.

 ??  ?? Un Ratel 90 sud-africain. Ce transport de troupes a été décliné en de multiples versions. (© Grobler du Preez/shuttersto­ck)
Un Ratel 90 sud-africain. Ce transport de troupes a été décliné en de multiples versions. (© Grobler du Preez/shuttersto­ck)
 ??  ?? Un obusier G5, de 155 mm. L’afrique du Sud bénéficiai­t certes d’obusiers performant­s, mais également, déjà à l’époque, de systèmes de commandeme­nt en réseau. (© D.R.)
Un obusier G5, de 155 mm. L’afrique du Sud bénéficiai­t certes d’obusiers performant­s, mais également, déjà à l’époque, de systèmes de commandeme­nt en réseau. (© D.R.)
 ??  ?? Un combattant du MPLA. Contrairem­ent à une perception répandue sur les conflits en Afrique, les opérations en Angola ont été de haute intensité. (© D.R.)
Un combattant du MPLA. Contrairem­ent à une perception répandue sur les conflits en Afrique, les opérations en Angola ont été de haute intensité. (© D.R.)
 ??  ?? Démonstrat­ion de mobilité d’un Buffel. (© David Jc/shuttersto­ck)
Démonstrat­ion de mobilité d’un Buffel. (© David Jc/shuttersto­ck)
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 ??  ?? Un char Olifant MK1A sud-africain. Cette version du Centurion d’origine britanniqu­e a été engagée en Angola. (© Grobler du Preez/shuttersto­ck)
Un char Olifant MK1A sud-africain. Cette version du Centurion d’origine britanniqu­e a été engagée en Angola. (© Grobler du Preez/shuttersto­ck)
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Combattant­s sud-africains et de L’UNITA en mars 1988. (© D.R.)

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