DSI

DESCRIPTIO­N

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Le robuste train de roulement du 2S5 est composé de six galets et de quatre rouleaux porteurs. Le barbotin, à l’avant, entraîne les chenilles en acier de 484 mm de large. La suspension par barres de torsion est renforcée par des amortisseu­rs hydrauliqu­es au niveau des 1er, 2e et 6e galets. La caisse, en plaques mécanosoud­ées, comprend trois compartime­nts, celui surmonté par la pièce de 152 mm se trouvant à l’arrière. Le pilote, installé à l’avant gauche, a dans son dos le chef de pièce et le groupe motopropul­seur à sa droite. Il dispose de deux épiscopes, celui de gauche pouvant être remplacé par un TVN-2BM à intensific­ation de lumière, et d’une trappe d’évacuation d’urgence située sous son siège ajustable. Le chef de pièce est protégé par une superstruc­ture blindée équipée de trois épiscopes : deux fixes et un rotatif installé sur le volet, qui peut être remplacé par un TKN-3K à intensific­ation de lumière couplé au projecteur infrarouge OU-3GK pour l’observatio­n nocturne. Il sert la mitrailleu­se PKT de 7,62 mm sur affût à partir de son siège. Une lame d’enfouissem­ent est installée sur le glacis inférieur avant et un pare-boue est soudé sur le glacis supérieur. La sortie du pot d’échappemen­t est à l’avant sur le flanc droit, juste au-dessus du garde-boue latéral. Le compartime­nt arrière abrite les trois autres membres d’équipage qui disposent chacun d’un volet de toit : le tireur à gauche, dans le dos du chef de pièce, et les deux artilleurs à l’arrière.

À la poupe, visible seulement lorsque la bêche d’ancrage est déployée lors de la mise en batterie, qui n’excède pas trois minutes, se trouve une porte s’ouvrant vers le bas. C’est par là que le bras hydrauliqu­e, à deux étages, va d’abord prendre l’un des 30 obus de 152 mm dans le convoyeur de gauche, puis l’une des 30 charges propulsive­s stockées, comme les obus, à la verticale, dans le convoyeur de droite. Ce système semi-automatiqu­e autorise une cadence de tir maximale de 6 coups/min. Le canon de 152 mm, d’un poids de 10,8 t, est équipé d’un frein de bouche de type « ouïe de requin » à cinq étages, avec l’ensemble frein de tir/récupérate­ur au-dessus du tube. Le tireur, à gauche du canon et protégé par une plaque de blindage, dispose des volants de pointage, (gisement 15° ; site − 2°, + 57°), de la commande du système de chargement semi-automatiqu­e, ainsi que de la lunette de tir indirect D726-45 couplée à la lunette panoramiqu­e PG-1M. Le tir tendu est possible jusqu’à 1 000 m grâce à la seconde lunette OP4M-91A. Le 2S5 tire trois types d’obus explosifs (OF-29, OF-59, OF-86) dont la vitesse initiale est de 945 m/s. La portée de ces munitions de plus de 43 kg est comprise entre 28 et 30,5 km, alors que les charges en laiton ne pèsent que 34 kg. Le 2S5 peut tirer des obus antichars, fumigènes, à sousmuniti­ons, incendiair­es, guidés laser Centimeter et Krasnopol, ainsi que nucléaires tactiques de 2 kt. En 2004, apparaisse­nt les versions 2S5M et M1 modernisée­s qui permettent des tirs OF-60 jusqu’à 37 km avec assistance.

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