Patience et douceur, les nerfs de la guerre
« On utilise des solutions à petite échelle et avec patience ». Autrement dit, il ne faut jamais procéder à des bouleversements majeurs dans le jardin, générateurs de déséquilibre, mais plutôt y aller en douceur.
On prône la manière douce, celle qui va à la vitesse des saisons et des rythmes naturels des plantes, des insectes et des animaux. Ce principe illustre le fait qu’en permaculture, il n’y a pas de démesure. Si, par exemple, le sol est trop calcaire, on ne va pas apporter un camion de terre de bruyère, mais l’enrichir peu à peu en matière organique, pour faire doucement baisser le pH. S’il est caillouteux, on ne va pas passer le tractopelle pour le changer et le remplacer par de la terre de jardin. On élimine les
pierres peu à peu et on plante ce qui aime ce type de sol. On n’apporte pas non plus de grosses doses d’engrais azotés pour faire pousser les plantes à toute vitesse. Chacun sait que ces apports massifs d’engrais fragilisent en réalité l’ensemble de la plante. On n’effectue pas non plus des traitements massifs pour éradiquer une maladie, mais on soigne les plantes tout au long de l’année, en préventif, en les observant au jour le jour pour se tenir prêt à agir. Les exemples peuvent être multipliés à foison.