Questions pratiques
Laurent Frappa, spécialiste Maxxis chez Tribe Sport Group, répond :
« La pression idéale dépend de nombreux paramètres : la section du pneu, tubeless ou chambre à air, le type de carcasse, le terrain (gras, sec, roulant, cassant…), le débattement du vélo, le poids du pilote, son style de pilotage… Puis il y a les concepts anticrevaisons type inserts mousse ou protection de jantes qui influent sur le volume d’air dans le pneu. Il n’y a donc pas de réponse tranchée, mais des indices. Si l’on entend des “klong” dans la jante à chaque impact, si l’on a un comportement flou du vélo, ce sont des signes de sous-gonflage. À l’inverse, si on roule surgonflé, ça va se traduire par des pertes d’adhérence de l’avant dans les courbes, l’arrière qui drible et rebondit comme si la suspension était mal réglée. Bon, il y a tout de même des valeurs à ne pas dépasser.
Pour un VTTAE, sur une section moyenne de 2.6”, on n’ira pas au-dessus de 2 bars et on peut descendre jusqu’à 1,4 / 1,5 bar (voire un peu en dessous avec des inserts mousses), mais guère plus bas si on ne veut pas trop s’exposer au risque de crevaison. Et plus on baisse en pression, plus on consomme d’énergie, donc moins d’autonomie ! C’est donc une histoire de compromis, en fonction de sa pratique et de ses exigences de performance. »