Secteur branché !..
Cet eBike 22 restera comme le dernier numéro d’une année riche en émotions avec cette crise sanitaire complètement inédite qui nous fait malheureusement vivre des moments difficiles. Mais ce Covid-19 a également paradoxalement créé quelques belles opportunités dans certains secteurs. Le vélo, au sens large, a été l’un des grands gagnants de cette période. La branche électrique a largement tiré parti de la situation au point qu’actuellement, de nombreuses marques n’arrivent même plus à satisfaire leurs clients. Et quand la demande est supérieure à l’offre, la règle économique immuable et basique engendre inévitablement une hausse des prix. Si les marques nous ont régulièrement habitués à une augmentation progressive de leurs tarifs d’une année sur l’autre, on constate cette fois chez certaines constructeurs des bonds spectaculaires dans les grilles tarifaires. Chez Specialized par exemple, un v vendu 6 199 euros en 2020 se retrouve désormais au catalogue 2021 à 6 999 euros. Augmenter les prix reste une bonne façon de réguler la demande tout en accroissant simultanément et facilement les profits, mais la réalité se révèle un peu plus complexe. La combinaison de certains facteurs semble expliquer le phénomène.
Déjà, un certain nombre de sous-traitants comme Shimano et Sram, qui n’arrivent pas non plus à répondre à la demande, ont également augmenté leurs prix. Les marques qui ne souhaitent pas forcément rogner sur leurs marges ont donc automatiquement revu les tarifs à la hausse. Et puis, pour faire face à cette augmentation de la demande, certaines enseignes ont investi dans les unités de production afin d’augmenter la productivité et préserver un haut niveau de qualité. C’est visiblement le cas de Specialized qui a dernièrement modernisé et développé ses chaînes de production et répercuté le coût de ces investissements. Une logique qui permet un amortissement à court terme. Néanmoins, dans la perspective de l’embellie durable qui semble se dessiner, les clients auraient sans doute apprécié un plan d’amortissement sur le long terme et une augmentation moins radicale de la douloureuse. Plus que jamais, l’achat d’un VTTAE milieu de gamme représente un privilège que seuls les plus aisés peuvent envisager. Une phénomène qui nous conduit à nous poser une question évidente : « Ces acteurs qui ont pour le moment le vent dans le dos ne sont-ils pas en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ? »...