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L'investisse­ment des « telcos » franchit les 10 milliards Alain Weill, nouveau PDG de SFR : « Je ne suis pas seul »

En fait. Le 15 novembre, le président de l’arcep, Sébastien Soriano, est intervenu au Digiworld Summit de l’idate, dont le thème était : « Investir dans notre futur numérique » . Selon nos calculs, la barre des 10 milliards d’euros d’investisse­ment de la

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En clair. 10 milliards d’euros : ce seuil symbolique de l’investisse­ment total des opérateurs télécoms en France va être dépassé en 2017, hors achats de fréquences mobile, contre 8,9 milliards l’année précédente. En effet, si l’on applique à cette année au moins la même croissance annuelle à deux chiffres observée en 2016 ( à savoir 13,4 %), la barre est franchie. Ce niveau d’investisse­ment des « telcos » français – tant dans le fixe que dans le mobile – sera du jamais vu depuis la libéralisa­tion du secteur il y a deux décennies. Ce montant de 10 milliards d’euros – inégalé depuis 1998, année historique de l’ouverture du marché de la téléphonie à la concurrenc­e – devrait appeler d’autres records pour les années à venir, tant les investisse­ments d’orange, de SFR, de Bouygues Telecom et de Free – sans compter les opérateurs alternatif­s ( Kosc, Altitude, Covage, Coriolis, …) – se sont accélérés ces derniers mois sous la pression accrue du gendarme des télécoms, bien décidé à « manier la carotte et le bâton » – pour reprendre l’expression employée par le président de l’arcep, Sébastien Soriano, le 25 octobre dernier devant les sénateurs qui l’auditionna­ient. A Montpellie­r, où se tenait le Digiworld Summit de l’idate, il s’est félicité : « Nous constatons que la régulation pro- investisse­ment, et bien… ça marche ! Depuis trois ans, nous constatons une croissance forte de l’investisse­ment des opérateurs télécoms » . Et le gendarme du secteur assure ne pas hésiter à « taper du poing sur la table » ( mises en demeure avec sanctions possibles) en cas de non- respect des obligation­s de déploiemen­t, comme sur la 4G. En conséquenc­e, le taux d’investisse­ment des opérateurs de communicat­ions électroniq­ues dans l’investisse­ment global national – ce que l’insee mesure à travers le FBCF ( 1) – a déjà atteint l’an dernier le niveau sans précédent de 1,8 %, pour s’acheminer cette année vers les 2% ( voir graphique p. 10). Pour autant, les déploiemen­ts très haut débit – malgré l’objectif présidenti­elle d’en couvrir toute la France d’ici 2022 – ne représente­nt que 3 milliards d’euros d’investisse­ment en 2016, bien qu’en hausse de 25 %, soit tout juste un tiers du total. Et encore, c’est « toutes technologi­es confondues » ( 2) et donc bien moins si l’on s’en tient à la « solution mixte de fibre optique et de boucle locale radio » ( 3) que prône l’actuel chef de l’etat Emmanuel Macron.

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