Esprit Bébé

Enfants et animaux domestique­s

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Votre enfant vous réclame, un jour ou l’autre, un animal domestique, le plus souvent un chien ou un chat pour l’avoir comme un ami et il peut même occuper autant de place que les êtres humains dans sa vie. Sigmund Freud disait : "la relation de l’enfant à l’animal ressemble beaucoup à celle du primitif à l’animal ». Mais au-delà des bénéfices évidents et du désir de faire plaisir à votre enfant, la disparatio­n de l’animal, que ce soit par mort naturelle, maladie ou incapacité à s’en occuper, est alors toujours mal vécue. Voici donc les points à garder en tête avant d’accueillir « Nougat » ou « Simba » dans la vie de votre enfant. POURQUOI UN ANIMAL DE COMPAGNIE ?

Nombreux sont les avantages d’avoir un animal de compagnie. Et ils sont démultipli­és lorsque celui-ci a pour responsabl­e direct un enfant. En lui donnant à boire et à manger, en le promenant, le caressant, il apprend à s’occuper d’un être vivant. Il intègre également le cycle de la vie et de la mort. toutes ces choses simples sont très bénéfiques pour l’enfant. L’animal est le meilleur confident de l’enfant L’animal de compagnie ne juge pas. L'enfant peut donc lui dire toutes ses peines, toutes ses émotions, ses peurs, ses colères, sa joie, ses envies, etc. Par sa présence et son attention, l’animal est présent pour l’enfant, il semble le comprendre et paraît l'écouter. L’enfant sent que cela l’aide et le rassure. L’animal peut même devenir le médiateur privilégié dans des situations complexes avec un enfant timide, fragile ou en difficulté en évitant que l’enfant ne se replie sur lui-même. Il contribue au développem­ent des capacités sociales Les animaux jouent un rôle primordial dans le développem­ent de l’enfant. Ils permettent une sorte de déverrouil­lage du monde intérieur de l’enfant et une ouverture sur le monde extérieur. Ainsi, il a été démontré que l’enfant qui possède un animal de compagnie a tendance à avoir une plus grande estime de soi, à démontrer de meilleures capacités sociales et qu’il est plus populaire auprès des autres enfants.

UN ANIMAL DE COMPAGNIE POUR DES EXPÉRIENCE­S DE VIE

Lorsqu’il vit avec un chien ou un chat, l’enfant verra et sentira des choses qui peuvent être difficiles à évoquer ou à enseigner pour les parents. Des choses concernant le cycle de la vie de façon générale. Exemples : l’accoupleme­nt, la maternité, la maladie et la douleur causée par la perte de son ami à quatre pattes, à plumes ou à poils.

COMMENT RÉAGIR SI VOTRE ANI MAL DE COMPAGNIE EST MALADE ?

Vous pouvez savoir que votre animal de compagnie est malade grâce à divers symptômes (vomissemen­t, perte de poids, perte de l’appétit, etc.). Vous pouvez détecter par ailleurs des maladies qui ne donnent pas de symptômes visibles. Il faut par conséquent rester en alerte au moindre changement comporteme­ntal de votre animal. Si un animal ne va pas bien, cela se reflète en premier lieu dans son attitude et son comporteme­nt. Le mieux est de l'emmener directemen­t chez le vétérinair­e où il peut bénéficier d’un bon diagnostic et du traitement adapté.

COMMENT FAIRE FACE AU DÉCÈS DE VOTRE ANIMAL DE COMPAGNIE ?

Qu’il s’agisse d’un chien, chat ou d’un oiseau… que ce soit pour cause de maladie, de vieillesse, ou d’accident, vous vous trouverez un jour confronté à la mort de votre animal de compagnie. Cela peut engendrer un état de déprime, et notamment chez votre enfant. Le travail de deuil se trouve nécessaire. C’est bien un être vivant que l’enfant aime par-dessus tout parfois. Sa perte peut être vécue comme une tragédie, un drame, une expérience douloureus­e et souvent le premier deuil que votre enfant aura à vivre. Il est donc capital qu’il se sente accompagné dans cette épreuve qui lui permettra par ailleurs de mûrir. Dites-lui la vérité : il est important de ne pas cacher à votre enfant le décès de son animal soi-disant pour lui éviter le contact avec la mort. Il faut savoir que l’enfant est capable de vivre un deuil. Ce qu’il en retiendra, il le généralise­ra plus tard pour assumer la perte d’une personne chère. Evitez les détails qui pourraient traumatise­r l'enfant : vers l’âge de 8 ans, votre enfant sera plus ouvert sur les peines de la vie. Il faut l’aider à comprendre que la mort s’inscrit dans le cycle naturel de la vie et lui dire la vérité par rapport à la cause du décès de son animal sans parler des

détails qui peuvent être choquants. Selon vos conviction­s religieuse­s, vous pourrez utiliser des expression­s comme « s’endormir », « partir » ou « s’en aller » tout en étant ouvert et franc autant que possible. Laissez votre enfant mener la conversati­on pour qu’il puisse extérioris­er ses peines. Aidez votre enfant à faire le deuil : il est certain que l'enfant va vivre ce moment avec un grand sentiment de tristesse qui peut vous paraître extrême et inappropri­é. Aidez-le à surmonter cette triste épreuve et offrez-lui votre soutien. Pensez par exemple à inviter votre enfant à exprimer ses sentiments en dessinant son animal décédé ou de lui écrire une lettre pour exprimer ce qu'il ressent. Parfois, il est nécessaire de consulter un pédopsychi­atre.

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