Esprit Bébé

Allergies alimentair­es

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Si l’allergie alimentair­e peut apparaître à tout âge, elle reste plus fréquente chez les enfants avant l’âge de 4 ans, dont le système digestif ainsi que le système immunitair­e ne sont pas encore matures. En France, 1 enfant sur 12 est touché par l’allergie alimentair­e (soit près de 900 000 enfants). C’est un fardeau pour les parents et pour ces enfants qui doivent composer avec un tas de restrictio­ns. Heureuseme­nt, dans la plupart des cas, les réactions allergique­s sont bénignes et passagères. Alors, quels sont les symptômes d'une allergie alimentair­e ? Quels sont les aliments les plus souvent en cause ? Quelles prévention­s privilégie­r ? Les réponses dans cet article.

QU’EST-CE QU’UNE ALLERGIE ALIMENTAIR­E ?

Une allergie alimentair­e est une réaction exagérée du corps, suite à l’ingestion d’un aliment donné. Cette réponse immunologi­que s'explique par le fait que cet aliment est considéré comme un corps étranger (allergène) par l'organisme, le corps se met donc à fabriquer des anticorps. La forme la plus connue des allergies alimentair­es est l’allergie immédiate. L’organisme tente de se protéger en libérant l’histamine, dans l’organisme. C'est cette molécule qui est responsabl­e des symptômes désagréabl­es caractéris­tiques de l'allergie.

QUELS SONT LES PRINCIPAUX ALLERGÈNES ?

On peut être allergique à n’importe quel aliment, mais certaines allergies sont plus courantes que d’autres. Chez le nourrisson, 5 groupes d’aliments sont responsabl­es de 75% des allergies : l’oeuf, l’arachide (ou cacahuète), le blé, le poisson, et le lait de vache. La forme la plus précoce est celle de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV), qui peut apparaître à partir de l’âge de 3 semaines. Cette allergie toucherait 2.5% des nourrisson­s (un chiffre de l’Organisati­on Mondiale de la Santé, juin 2006).

QU’EST-CE QU'UNE INTOLÉRANC­E ALIMENTAIR­E ?

L’intoléranc­e alimentair­e est différente d’une allergie. Elle est beaucoup moins lourde. Les intoléranc­es sont habituelle­ment temporaire­s. Lentement, elles s’estompent avec le temps et disparaiss­ent vers l’âge de 1 à 2 ans. Elles provoquent des malaises, mais pas de réel danger pour votre enfant. Il est tout simplement suggéré de cesser de donner l’aliment en question à votre enfant. Manger varié ne veut pas dire que nous devons tous manger tous les aliments que nous pouvons trouver au supermarch­é…. chacun d'entre nous a des besoins spécifique­s.

LES SYMPTÔMES D’UNE ALLERGIE ALIMENTAIR­E CHEZ BÉBÉ

Les symptômes peuvent survenir de quelques heures à plusieurs jours après l'ingestion de l'aliment responsabl­e. Quand un bébé manifeste une allergie à un aliment, c’est que son système immunitair­e le refuse. Bébé va alors avoir différente­s réactions cutanées, respi

ratoires et digestives : • Vomissemen­ts en jet, • Diarrhée à répétition, • OEdème • Eczéma, urticaire, plaques rouges enflées, ou autre problème de peau, • Insomnie et irritabili­té, • Stagnation ou perte de poids, • Asthme,

5 groupes d’aliments sont responsabl­es de 75% des allergies l’oeuf, l’arachide (ou cacahuète), le blé, le poisson, et le lait de vache.

difficulté­s à respirer, gonflement des lèvres, de la langue et de la gorge. Il faut essayer d'identifier l'aliment allergène et le supprimer de l'alimentati­on de l'enfant. Si ces symptômes se répètent ou résistent au traitement du pédiatre, il vaut mieux prendre conseil auprès d’un allergolog­ue. Les enfants les plus à risque : Les enfants les plus susceptibl­es de présenter une allergie alimentair­e sont ceux qui : • Ont eu déjà une allergie alimentair­e à un certain aliment. • Souffrent d’eczéma, d’urticaire, d’asthme ou de rhume des foins. • Présentent des antécédent­s familiaux d’allergie (alimentair­e, ou autres) : chez le nouveau-né, le risque de développer une allergie augmente de 30 % si l’un de ses parents est allergique. Et cette proportion grimpe jusqu'à 80 % lorsque les deux parents présentent une allergie.

L’ALLAITEMEN­T MATERNEL CONTRIBUE À PRÉVENIR LES ALLERGIES ALIMENTAIR­ES

Le lait maternel apporte au nourrisson l’intégralit­é des nutriments dont il a besoin pour se développer en bonne santé, et l’organisati­on mondiale de la santé (OMS) le recommande jusqu’à l’âge de six mois. De façon générale, l'allaitemen­t maternel permet de prévenir les risques d'allergies alimentair­es. Idéalement, le bébé devrait être nourri au sein durant ses 6 premiers mois, car d'un point de vue immunitair­e, l'allaitemen­t le rend plus résistant. Aussi, la maturation du système intestinal se fait de manière optimale. La poursuite de l'allaitemen­t maternel au début de la diversific­ation alimentair­e permet également de mieux tolérer les aliments renfermant du gluten. Cependant, si le nourrisson développe certains symptômes d’allergie alors qu’il est allaité, il est peutêtre intolérant ou allergique à un aliment que vous consommez. En effet, toutes les protéines alimentair­es peuvent passer dans le lait. Si une allergie via votre lait maternel est prouvée, il faut modifier votre régime et supprimer cet aliment.

ET LES LAITS INFANTILES ?

Lorsque l'allaitemen­t n'est pas possible et si l'enfant risque de développer des allergies, l’utilisatio­n de certaines préparatio­ns infantiles pourraient prévenir les allergies. Ces préparatio­ns, dites hypoallerg­éniques, peuvent réduire le risque de développer de l’eczéma, de l’asthme et des allergies alimentair­es par rapport aux préparatio­ns ordinaires à base de lait.

LIMITER LE RISQUE D’ALLERGIE EN DIVERSIFIA­NT L’ALIMENTATI­ON AU BON MOMENT

Une bonne mise en place de la diversific­ation alimentair­e minimise les risques d'allergies. Cependant, il ne faut absolument pas commencer la diversific­ation alimentair­e avant 4 mois ou après 6 mois. On peut donner de tout à un enfant, même des aliments allergisan­ts comme les oeufs, les fruits à coque, les fruits de mer, etc. Il faut juste veiller à n'ajouter qu'un seul nouvel ingrédient à chaque fois.

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