LES MARMA
LES POINTS DE CONTACT AVEC LE CORPS SUBTIL
Les marma sont les points vitaux où « affleure » le corps subtil lorsqu'il s'unit aux muscles, vaisseaux sanguins, nerfs, tendons, ligaments et articulations. C'est là que se trouve le prana, sous forme de vent (vayu). Selon les différentes traditions du sud de l'inde, il existe 107 ou 108 points vitaux. Comme l'explique Shaji, les marma sont semblables au feu. Utilisés à bon escient, ils peuvent être extrêmement utiles, mais mal utilisés ils peuvent s'avérer profondément destructeurs. Au niveau de l'aisselle par exemple, se trouve un marma, Kakshadhra, où convergent des muscles, veines, artères et nerfs. C'est un point très délicat dont la pression peut soigner différentes pathologies (subluxation, arthrite de l'épaule, tennis-elbow, brachialgie…), alors que s'il est entaillé par un petit couteau, même d'un centimètre de profondeur, de graves lésions peuvent se produire, pouvant entraîner
jusqu'à la mort. La tradition du kalarippayat enseigne qu'une partie du corps privée de marma peut être atteinte
par 100 flèches sans que la victime ne succombe, mais qu'un coup porté de façon précise sur un marma principal – dont la localisation est tenue rigoureusement secrète par les maîtres – peut être fatal. Il existe des marma appartenant à la tradition ayurvédique et d'autres spécifiques au kalarippayat. La connaissance des marma est indissociable de celle de la médecine ayurvédique, même sous forme de médecine traditionnelle de campagne comme ici, transmise de maître à élève depuis des siècles.