LIBERTÉ POUR LES LAPINS!
Grandir, dest faire l'experience de la liberté en allant toujours << un petit peu plus loin >>. Aenons le risque de bondir vers l'inconnu en suivant Laurent, le lapin aventurier...
La liberté de déplacement des plus jeunes s’est considérablement réduite. Seuls 11 % des élèves d’école primaire se rendent à l’école sans être accompagnés. Et rares sont les endroits où ils peuvent jouer sans surveillance. Or, vers 7-8 ans, les enfants cherchent à se mettre à l’extérieur du regard des parents. Offrir des espaces de liberté aux enfants est nécessaire pour qu’ils puissent faire leurs propres expériences.
Un détour sur le chemin de l’école, en cachette, pour s’acheter des bonbons ; faire une sortie à vélo hors du quartier familier pour rejoindre ses copains dans un endroit secret ; se lancer dans une aventure dans un terrain vague ou dans les bois... Autant de petites désobéissances, à la fois excitantes et angoissantes ; et autant d’occasions permettant à l’enfant d’explorer les possibilités de son corps et de construire sa confiance en lui. Nous nous inspirons ici du récit initiatique que propose Anaïs Vaugelade1. Laurent, un petit lapin, s'ennuie avec ses jeux de bébé. Il demande la permission d'aller jouer dehors. « Après tout, tu es grand, maintenant, dit sa maman. Joue dehors, mais ne dépasse pas la barrière ». Laurent va jusqu'à la barrière... et un tout petit peu plus loin. Le lendemain, il dépasse le châtaignier... jusqu’à franchir un jour la rivière et partir vers l’inconnu... Par cette désobéissance, il découvre la liberté et les émotions qui l’accompagnent : la solitude de la nuit, le doute sur ses capacités et la joie de se créer un nouveau cercle d’amis.
Dans tout processus d’apprentissage, il faut dépasser sa zone de confort pour progresser. L’acquisition de l’autonomie se fait au même prix, sans aller trop loin cependant, c’est toute l’histoire de ce petit lapin. Cette pratique s’adresse plutôt aux jeunes enfants qui vont à « la grande école », mais avec une autre histoire elle peut résonner chez les plus grands et même chacun d’entre nous… Allier la découverte de l’histoire de Laurent avec la pratique d’une relaxation permet à l’enfant de vivre intérieurement les sentiments ambivalents du petit lapin curieux.
Avant de commencer une préparation physique permettra aux aventuriers en herbe d’affermir leurs pattes pour mieux bondir vers l’inconnu.
LA PRATIQUE
L’animateur lira l’histoire en montrant les images. Si le livre est connu de l’enfant, il peut suffire de regarder les images avec lui en le laissant les commenter pour stimuler son attention.
{ Saisissez chaque orteil, dépliez-les et frottez-les, secouez-les délicatement l’un après l’autre, ensuite frottez la plante du pied contre le sol pour bien l’étaler. Un pied puis l’autre (fig. 1).
| Au départ accroupi, ressentez bien les appuis, toute la surface du pied bien à plat au sol, comme sur les grandes pattes arrière du lapin (fig. 2). Faites plusieurs grands bonds en avant, de plus en plus loin.
} À quatre pattes, les bras repliés au sol sont posés l'un sur l’autre, tournez la tête sur le côté et déposez-la sur les bras (fig. 3).
~ Allongez-vous sur le dos et imaginez que vous êtes dans une prairie (fig. 4). Sentez les contacts du corps sur un tapis d’herbe épais : les pieds, les fessiers, le dos, les bras, l’arrière de la tête… vous êtes bien. Vous voyez des images : une petite maison dans un pré, son toit est rouge, des cailloux dans un ruisseau, des amis autour d’un grand feu de joie, un nuage blanc dans le ciel. Pour terminer, étirez-vous soigneusement, grandissez le corps, comme pour repousser les murs tout autour.