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« Un truc de malades »

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Alors que Pacy avait tenu le leader quevillais en échec, le FC Rouen a échoué dans sa quête d’accession en ne gagnant «que» 6-3 contre Fauville, malgré cinq buts marqués dans le dernier quart d’heure et quatre penalties ratés ! Abdellah Sihel et Pacy ont vécu cette situation démentiell­e dans un rôle d’arbitre irréprocha­ble.

On avait déjà vécu un scénario ahurissant il y a trois semaines en Ligue 2, avec l’échec du Havre dans la course à la montée pour… un petit but marqué en moins que Metz sur l’ensemble de la saison. Dimanche dernier, l’histoire s’est répétée, cette fois pour une accession de DH en CFA2 invraisemb­lable entre Rouen et la réserve de Quevilly.

Les frères ennemis qui n’auront perdu qu’une fois chacun en vingt-six matches, étaient en la pause (1-3, 45e). La suite ? Une seconde période totalement dingue, où les Rouennais rataient d’abord… quatre penalties (!) et une multitude d’occasions, avant de vivre douze dernières minutes à ranger dans les annales. De la 79e à la 92e, les équipiers de Bigide Ouahbi allaient effectivem­ent marquer cinq fois (si, si !), dont trois buts dans les arrêts de jeu, portant la marque à 6-3 ! Un écart un chouïa trop court, qui offre donc la montée à QRM, le FCR restant en DH (91 points chacun, goalaverag­e de + 71 pour Quevilly, + 70 pour Rouen).

Capitaine du PMRC et membre de la sélection de Normandie, Abdellah Sihel raconte comment les Pacéens ont vécu à distance ce finish ahurissant, le match du FCR ayant huit minutes de retard. « Je suis sorti à dix minutes de la fin et me suis mis sur le côté, où j’entendais les supporters de Quevilly raconter l’histoire des penalties et ce scénario de fou. Mais en apprenant que Rouen revenait au score, Quevilly a commencé à avoir peur. Quand l’arbitre a annoncé qu’il restait trois minutes, j’ai entendu leur capitaine Fred Weis hurler qu’il fallait «tout arracher» pour ne pas encaisser de but. »

Après le coup de sifflet final (0-0), Pacéens et Quevillais se réunissaie­nt alors chacun dans leur coin sur la pelouse, informés par des entraîneur­s seino-marins Manu Da Costa et Thomas Tiarci au bord de l’apoplexie. « Pendant 8 minutes, on a vécu un truc de malades. 3-3, 4-3, 5-3, 6-3 : on savait que Rouen était capable de poursuivre sur ce rythme. Finalement, Thomas Tiarci a annoncé que c’était fini à Rouen et ils ont explosé de joie. Moi, j’ai des amis dans les deux équipes, mais comme c’est Quevilly qui était là, j’ai été féliciter mon pote Thomas Valentin. »

Rouen- Pacy, le duel continuera donc la saison prochaine en DH. D.E

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