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Elles vivent l’enfer !

Sorti de terre il y a un an, l’immeuble du 15, boulevard Pasteur apparaît comme un havre de paix. Pourtant, plusieurs résidentes déplorent des vols et des agressions…

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Avec ses tons pastel et ses rezde-jardin arborés, l’immeuble est coquet. Et en apparence paisible.

« Détrompez-vous. Le bruit et les dégradatio­ns sont monnaie courante, une voisine a même été agressée. Je n’en dors plus de la nuit » témoigne Thérèse qui, arrivée en juin boulevard Pasteur, pense déjà refaire ses valises.

Sa voisine de palier pointe du doigt les mêmes tracas et une vie en collectivi­té où la perception du respect d’autrui varie d’un appartemen­t à l’autre.

Troubles du sommeil

« Certains mettent la musique à fond, des couples se querellent, les enfants pleurent parfois jusqu’à une heure du matin. Sans oublier la vaisselle lancée par-dessus le balcon ! » déplore Simone qui a déserté son logement de Saint-Michel pour se rapprocher du lycée où est scolarisée sa fille… aujourd’hui traumatisé­e !

Dimanche dernier, en effet, sa mère a été vertement agressée par un voisin. Le ton est monté suffisamme­nt fort pour que tout le palier s’alarme de la situation. « Depuis cet esclandre, j’ai du mal à trouver le sommeil. »

Car chaque jour, la liste des incivilité­s s’allonge. Parfois, dans des proportion­s inquiétant­es. « C’est peut-être anecdotiqu­e. Mais nous sommes déjà trois à avoir résilié notre abonnement de parking. »

Dans les sous-sols de l’immeuble, géré par la Siloge, un locataire a retrouvé sa voiture rayée, et un autre ses pneus crevés. Combe d’infortune, la pénurie d’essence a donné des idées aux plus audacieux qui n’ont pas hésité à… siphonner les réservoirs !

« Ma fille n’ose plus sortir »

En désespoir de cause, Simone et Thérèse ont lancé une pétition dans laquelle elles décrivent un quotidien pollué par l’irrespect : vol, tapage, agres- sions et gestes d’intimidati­on. Le texte a déjà recueilli plusieurs signatures. Elles ont également envoyé un courrier au bailleur social. « La Siloge nous a répondu qu’elle allait faire le nécessaire. »

Mais pour nos deux locataires, il semble désormais compliqué de faire machine arrière. « Pour mon T3, je paye 647 euros de loyer. À ce prixlà, je suis en droit de réclamer calme et tranquilli­té » explique Simone… pas loin de regretter le Vallon Fleuri, à Saint-Sébastien, où elle résidait avant d’entrer en enfer (sic) !

Son amie de galère, elle, envisage de retourner vivre chez ses parents. « Ici, je crains pour ma sécurité, ma fille n’ose plus sortir. L’angoisse me ronge les sangs. » Glacial, le propos tranche avec une résidence jugée, en apparence, paisible…

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