Pas de bus pour aller travailler
Avec le passage aux horaires d’été, aller travailler est devenu compliqué pour certains usagers du bus à Saint-Michel. La compagnie Transurbain met en place une navette expérimentale cette semaine.
Les vacances d’été arrivent, la ville se vide… et les bus aussi ! Depuis le 4 juillet, le réseau de transport de la ville est passé aux horaires d’été. En période estivale, le rythme des passages diminue en même temps que la fréquentation, divisée par deux. « Avec notamment l’absence des scolaires, on passe d’environs 13 000 usagers par jours à 6 000 l’été » précise Bruno Percheron, le directeur de Transurbain.
Plus de bus pour aller travailler
Les écoliers prennent la poudre d’escampette aux beaux jours mais d’autres Ébroïciens ne peuvent pas faire l’école buissonnière. À Saint-Michel notamment, plusieurs usagers se trouvent bien embêtés de voir le très matinal bus de 6 h 40 supprimé.
« Ce n’est pas parce que c’est l’été que les gens ne travaillent pas ! » rappelle Mme Micheletti. C’est le cas de son fils, qui doit chaque matin traverser la ville jusqu’à La Madeleine où il est employé. « Il arrive en retard tous les jours et doit donc faire des heures supplémentaires le soir » ajoute-t-elle.
Pas de chance pour les habitants du quartier, les travaux de la côte Henri-Monduit, débutés la semaine dernière, compliquent le passage des bus. Résultat, quatre rotations de la ligne T2 ont dû être supprimées.
Combien de personnes concernées ?
Plusieurs usagers de cette ligne semblent rencontrer le même souci que Mme Micheletti. « Nous avons été avertis du problème par deux ou trois autres personnes » reconnaît Bruno Percheron. Mais difficile de savoir combien d’usagers sont exactement concernés.
À l’arrêt Jacques Tati par exemple, Mme Micheletti avance qu’au moins 5 ou 6 personnes montent habituellement dans le bus de 6 h 40. De son côté, Transurbain estime à 0,6 personne la fréquentation actuelle de l’arrêt à cette heure-ci. Si l’on peut supposer que certains habitués sont effectivement en vacances, on peut également imaginer que d’autres ont trouvé une solution de repli pour aller travailler.
Une navette expérimentale
Pour en avoir le coeur net, la compagnie a mis en place une navette expérimentale cette semaine pour se faire une idée concrète de son utilité. « Si nous comptons 4 ou 6 personnes, nous estimons rentrer dans la mission de transport collectif, précise Bruno Percheron. Mais même si nous entendons bien que ces horaires peuvent poser problème, nous ne pouvons pas faire passer un bus pour une seule personne ».
Sur les conseils des responsables de Transurbain, ce seront finalement les élus de la ville qui trancheront sur le maintien ou non de la ligne. M.-C. Nouvellon