« L’analyse » de nos politiques
On appréciera le sens de la mesure de nos chers politiques. Aux lendemains des dégradations commises à La Madeleine (voir article page 11), tous redoublent de subtilité et de finesse.
Premier à dégainer, le conseiller régional Marc-Antoine Jamet (PS) ne s’embarrasse pas de fioritures. Quitte à travestir la vérité en évoquant la présence de… 300 sauvageons, alors que la police en a répertorié une cinquantaine.
Mais le meilleur reste à venir, puisque l’élu socialiste ose un spectaculaire rapprochement entre les événements d’Évreux et les mesures prises par le duo Lecornu/Lefrand qui, en « fermant des piscines, des collèges et des classes » serait susceptible de créer de l’exaspération. Voire des feux de poubelles !
Le président du Conseil départemental, justement, déplore que cette nuit d’échauffourées ait eu, en toile de fond, la fête nationale. « Alors que c’était l’occasion de rendre hommage aux forces de l’ordre, quelques individus ont cru bon devoir semer le chaos. »
Pas en reste, le conseiller municipal et régional Emmanuel Camoin (Front national) stigmatise des… élus crédules qui votent des chartes municipales de bien-vivre ensemble, faisant le jeu « des voyous qui terrorisent nos concitoyens ».
On n’ose imaginer nos politiques eurois devoir « commenter » l’attentat de Nice. Pour mémoire, Marc-Antoine Jamet n’a pas hésité à employer les termes « nuit atroce » au moment d’analyser les événements de La Madeleine…