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Le défi de Karen et Delphine

Karen et Delphine sont sélectionn­ées pour le concours Miss ronde Haute-Normandie. Dans leur parcours et leur approche de ce challenge, ces deux femmes pétillante­s du plateau du Neubourg ont des similitude­s.

- Axelle Vaisse

L’une d’elles est peut-être la future Miss Ronde Haute-Normandie 2016 : Karen Prevost et Delphine Cercel font partie des treize candidates sélectionn­ées pour ce concours de beauté dédié aux femmes pulpeuses. Une compétitio­n organisée le 3 septembre prochain à Elbeuf. Malgré leurs différence­s, ces deux femmes ont de nombreux points communs… À commencer par leur lien avec le plateau du Neubourg : la première y a grandi, tandis que la seconde y vit.

D’Elbeuf au plateau du Neubourg

Née à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Karen est venue vivre au Neubourg alors qu’elle était enfant. Elle a fréquenté l’école Jean Moulin dès le CP, et le collège Pierre Corneille. Puis elle est partie à Évreux, suivre un BEP comptabili­té-secrétaria­t, et à Elbeuf, passer son bac dans la même filière. Le manque de débouchés dans ce secteur l’a poussée à se reconverti­r. Depuis trois ans, cette jeune femme blonde au regard franc est assistante de vie aux familles, spécialisé­e dans les fins de vies. À 25 ans, elle vit à Elbeuf, mais revient régulièrem­ent au Neubourg, où sont toujours installés ses parents.

Delphine, 37 ans, est elle aussi originaire d’Elbeuf. Comme Karen, elle est venue habiter sur le plateau du Neubourg, après un BTS Action commercial­e et plusieurs années de travail dans sa ville d’origine. Depuis trois ans, cette brunette vit à Épégard. Une commune où elle est membre du comité des fêtes pour la deuxième année. Véritable bout en train, Delphine cumule les activités : elle travaille pour les Transports de l’agglomérat­ion elbeuvienn­e en tant qu’hôtesse d’accueil et titulaire d’un service de transport à la demande. En parallèle, elle est vendeuse à domicile pour cinq enseignes différente­s.

Un défi à relever

Pour ces deux amatrices de challenges, ce concours de beauté est le tout premier.

Modèle photo depuis plusieurs années, Karen se souvenait de Miss Neubourg, compétitio­n organisée quand elle était plus jeune. Elle souhaitait, à son tour, tenter sa chance dans un concours. « Ça fait un moment que je connais Miss Ronde, affirme-t-elle. Récemment, j’ai vu une émission sur W9 qui en parlait et je me suis dit ’Pourquoi pas moi ?’ » Pour ce challenge, une seule exigence : « Il faut faire 6 kg de plus que sa taille », explique la jeune femme. Une candidate mesurant 1 m 70 doit, par exemple, peser au moins 76 kg. Correspond­ant aux critères, Karen s’est donc inscrite.

Delphine, elle, n’a pas vraiment eu le choix… « L’an dernier, j’ai posé pour une boutique de lingerie », explique-t-elle. Après ce premier défi, pour lequel elle a dû apprendre à assumer ses rondeurs, un autre l’attendait : « Le photograph­e de cette séance m’a inscrite au concours ! » ajoute Delphine. D’abord surprise, elle a finalement décidé de relever le challenge : « C’est l’année de tous les défis… » glisse malicieuse­ment celle qui a aussi fait l’objet d’un article dans le magazine Biba sur les trentenair­es célibatair­es. « Je ne connaissai­s pas Miss ronde, avoue Delphine. C’est une découverte à chaque étape et une belle aventure humaine. »

Valoriser l’image des femmes rondes

Si l’ambiance du concours est agréable, les deux candidates n’oublient pas pour autant leurs motivation­s. Pour Delphine, participer à cette compétitio­n est avant tout une revanche personnell­e sur ses jeunes années : « A l’adolescenc­e, j’étais la petite boule pas très féminine… C’était pas facile », confie cette femme rayonnante, qui prend aujourd’hui plaisir à se maquiller.

« Et puis, je veux montrer qu’on peut dégager du charme, même avec des rondeurs. », affirme-t-elle.

La démarche est la même pour Karen, qui garde elle aussi des souvenirs douloureux de ses années collège. Si elle est élue, la jeune femme aimerait poser pour des boutiques destinées aux femmes rondes. Une manière de les promouvoir et de les faire connaître au plus grand nombre. « Je veux montrer que tout le monde peut trouver des affaires à sa taille », affirme-t-elle.

Soutenues par leurs proches

Dans l’aventure Miss Ronde, les deux femmes peuvent compter sur l’appui de leurs familles et de leurs amis. « Quand je leur ai parlé du concours, mes parents m’ont soutenue, explique Karen. Comme j’ai perdu beaucoup de poids, ça a surpris certaines personnes, qui m’ont demandé pourquoi je voulais quand même participer à ce concours. Mais finalement, elles ont compris ma démarche. » Son compagnon, Grégory, a même participé à l’aventure en tant que photograph­e : il a fait des clichés de Karen et d’autres candidates dans le cadre du concours.

Delphine compte, elle aussi, de nombreux soutiens. La candidate d’Épégard raconte une anecdote qui l’a marquée : « Une amie et ma nièce étaient présentes, lors des présélecti­ons, le 3 juillet. Quand ma nièce m’a vue défiler, elle s’est mise à pleurer, puis elle m’a dit ’Tu es trop belle !’ » De quoi motiver encore davantage Delphine, déjà portée par son entourage. « On est tous derrière toi ! » confirme son amie Cindy.

Que l’une d’elles soit, ou non, sacrée Miss ronde Haute-Normandie, Karen et Delphine garderont de ce concours beaucoup de souvenirs. Après avoir défilé fièrement en sous-vêtements ou en robes de soirée, ces deux femmes pulpeuses repartiron­t, surtout, avec un peu plus de confiance en elles.

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Karen Prevost et Delphine Cercel.

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