Trois mois de lifting pour Joséphine
Un nouveau réseau électrique, un enrobé dernier cri et des pavés « tendance » : la rue Joséphine change de look. Mais commerçants et riverains vont devoir s’armer de patience pendant trois mois et demi…
Devant son pas-de-porte, le commerçant commente (sobrement) l’avancée des travaux. « Ça va, on ne va pas se plaindre. Depuis le temps que la rue Joséphine avait besoin d’être refaite. »
Bien sûr, ce coup de neuf ne ramènera pas les clients perdus au mitan des années 80/90. « Avant, c’était l’une des artères les plus vivantes d’Évreux : il y avait des commerces de bouche, des restaurants, des magasins de vêtements et même un poissonnier. » Nostalgie, quand tu nous tiens.
Aujourd’hui, les boutiques sonnent le creux… mais les ouvriers s’activent d’arrachepied. Objectif : changer les câble papier, paver les trottoirs et « enrober » la chaussée !
Fritures sur la ligne
L’alerte est venue du restaurant « Le Petit Bruit de l’oeuf Dur » : à plusieurs reprises, en avril et juin, l’établissement a été plongé dans le noir. Les propriétaires ont même craint pour la nourriture entreposée dans le congélateur.
Depuis, Enedis a pris le taureau par les cornes et procédé au renouvellement des lignes basse tension, de la place de la Vierge à la Brasserie du Palais. « Ces câbles, avec du papier imprégné d’huile, ont été posés dans les années 60. Aujourd’hui, force est de constater une usure technique » décrypte un responsable de l’entreprise.
Finalisés le 5 août, les travaux d’enfouissement s’étirent sur 400 mètres, de préférence sans troubler la quiétude des commerçants et riverains. « Les équipes travaillent sous tension pour éviter les coupures trop longues. Au final, il s’agit de sécuriser et de moderniser le réseau électrique. »
Mené en coordination avec les services de la ville, le chantier avoisine les 95 000 euros…
Selon le « concept » développé rue du Général Leclerc et place du Grand-Carrefour, la rue Joséphine va être repensée dans les grandes largeurs (*).
« Comme on se rapproche de l’hyper-centre, il importe de valoriser les lieux avec convient Françoise Luvini, adjointe aux travaux et à l’urbanisme. Concrètement, les trottoirs seront constellés de pavés gris clair du Portugal, et la chaussée parée d’un enrobé dernier cri ! « On garde les mêmes formats et le même nombre de places de stationnement (25), dont une réservée aux personnes en situation de handica. » Pour ne pas désespérer les professionnels du secteur - les travaux durent trois mois et demi - l’accès aux commerces sera maintenu. Une bonne nouvelle pour les intéressés, « orphelins » des eighties… A.G. (*) Le coût des travaux de voirie s’élève à 600 000 euros.