Le jardinier a besoin d’oseille
Plus une place n’est libre dans le jardin de François Simonaire ! Pourtant, il rêve d’agrandir encore son petit coin de paradis. « Ma voisine vend sa maison, en mauvais état mais dont le terrain de 540 m2 me permettrait de presque doubler ma surface ». Il imagine déjà y installer une serre pour des plantes exotiques et une grande volière avec des oiseaux rares.
Une opportunité unique
Soutenant son projet, la voisine de François lui propose naturellement de racheter en priorité les lieux et ils signent un compromis de vente.
Problème : il ne dispose pas de la totalité des fonds et les banques refusent de lui accorder un prêt. « J’ai passé plus de cinquante appels téléphoniques, aux instances officielles, à des organismes, et, surtout à quatre établissements bancaires, qui ont refusé de m’avancer les fonds, raconte-t-il. Mon dossier de demande de prêt n’entre pas dans les critères… »
Le temps joue contre lui, et le paysagiste redoute que le bien ne soit finalement vendu à quelqu’un d’autre avant qu’une solution ne soit trouvée.
Un financement participatif
« Tout naturellement, soutenu par mes clients et amis, l’idée m’est venue de lancer un financement participatif. Une sorte de mécénat. Des clients et des connaissances m’ont spontanément déclaré qu’ils étaient prêts à m’apporter leur soutien financier pour contribuer à la réalisation de ce projet sérieux » explique François.
Le paysagiste hésite pour le moment à passer par les plateformes web de financement participatif. « Beaucoup de mes clients ne vont pas sur les réseaux sociaux, s’inquiète-t-il. Il faut que j’étudie tranquillement toutes les possibilités de mécénat adaptées à ce projet ».
Pour encourager les dons, les idées ne manquent pas. « Des accès VIP gratuits, un coaching personnalisé, des réalisations spécifiques… sont proposés en contrepartie des sommes versées ».
À son compte depuis plusieurs années, il espère surtout convaincre du sérieux de son projet. « En communiquant, je ne souhaite pas simplement demander de l’argent, je me dis que quelqu’un aura peut-être une idée, une solution à laquelle nous n’avons pas pensé » espère-t-il.