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Chute mortelle

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Le drame s’est produit au château de Saint-Georges-Motel. Celui que la justice accuse d’homicide involontai­re se trouve le plus souvent chez lui, en Alabama où il est né.

Le prévenu américain, David Hamilton, est absent. Mais il était l’employeur de José Rego Gomez qui aurait 66 ans au jour de ce procès. José, c’était un peu l’homme à tout faire, le mécano-maçon, le jardinier-bricolo chargé de l’entretien.

Il vivait dans le domaine, un logement aménagé à l’écart du château, lors de la rénovation des écuries. Il avait même son propre poulailler, ses lapins et ses cochons.

En janvier 2010, le couple de voisins lui signale que les tuiles sont tombées dans le ravin. Le patron, alerté, demande de réparer. Gomez va monter sur un échafaudag­e trop vétuste, en rajoutant une planche… pour le renforcer. Au bout de sa chute, le malheureux tombe la tête la première sur une dalle de béton.

Le substitut Antoine Barrat rappelle que le Code du Travail s’applique à tous, que l’on ait trois ou des milliers d’employés. Le magistrat cite des cas de jurisprude­nce montrant que David Hamilton ne peut pas être déclaré « non-coupable. » Il demande 10 000 euros d’amende.

Le tribunal s’était donné quelques semaines de réflexion avant de rendre son jugement le 3 août.

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