L’été dans le rétro
Vous avez encore la marque du string sur la peau, des ampoules sous les pieds (souvenir d’une randonnée en HauteCorse), la nostalgie du petit port de pêche breton le soir au coucher du soleil, ou les odeurs du… barbecue partagé avec « l’amour de votre vie » !
Bref, pendant plusieurs semaines, vous avez rompu les amarres avec Évreux, cette ville trépidante et jamais rassasiée, même au coeur de l’été. La preuve en images avec ces quelques cartes postales de l’actualité de juillet et août…
Les grandes manoeuvres
Ambiance crustacés et coquillages à l’autre bout de la France, bruits de marteaupiqueur aux quatre coins de la ville. Guy Lefrand profite, en effet, de la torpeur estivale pour relooker la cité.
Le chantier débute côte Henri-Monduit, où il s’agit de changer tous les réseaux et de polir le macadam. Durée des travaux : sept mois minimum avec, en ligne de mire, les traditionnels bouchons de septembre puisqu’une déviation a été mise en place, via le Faubourg-SaintLéger !
Place Sepmanville, ont également été donnés les premiers coups de pioche. Objectif avoué : « découvrir l’Iton qui dort sous l’actuel parking et lui redonner son lustre d’antan » ambitionne le maire. Mais en lieu et place du port médiéval « fantasmé » par le premier élu, les Ébroïciens hériteront d’un modeste plan d’eau avec vue imprenable sur le Beffroi et l’Hôtel de Ville !
Au ras du bitume, toujours, les commerçants et riverains de la rue Joséphine doivent prendre leur mal en patience. Mais en novembre, ils pourront fouler des trottoirs « nimbés » de pavés gris clair du Portugal, et un enrobé dernier cri.
Rayon bricolage toujours, la passerelle SNCF - fermée au public depuis juillet 2014 - s’est refait une beauté. Et elle devrait redevenir fréquentable dès la rentrée de septembre…
Quand La Madeleine et le prêtre s’embrasent
Pas de 14 juillet sans flonflons et feux d’artifice. Évreux ne déroge pas à la règle, le stade Roger-Rochard attire des milliers d’aficionados, les mêmes qui, une semaine auparavant, avaient, au même endroit, suivi sur écran géant la finale de l’Euro France-Portugal.
Mais Sébastien Lecornu, lui, n’a pas l’esprit à la fête. Pour raisons budgétaires, le président du Conseil départemental annule les Journées Romaines de Gisacum.
À La Madeleine, également, on n’est pas là pour rigoler. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, le quartier s’embrase, une cinquantaine de jeunes mettent le feu aux poubelles et aux voitures, caillassent pompiers et policiers. Trois fonctionnaires seront d’ailleurs blessés.
À quelques rues de là, c’est un buraliste qui est sauvagement agressé par trois hommes cagoulés. Le 19 août au matin, ils s’emparent de 500 euros et de centaines de paquets de cigarettes. Les braqueurs courent toujours, tout comme les Pokémon qui, le soir venu, rodent près de la médiathèque.
Plus « spirituel », le père Franck fait le show à Cracovie, théâtre des JMJ. En transe, le danseur et… curé de Saint-Michel enflamme la toile : 1,2 million de vues en l’espace de trois jours pour l’ecclésiastique au déhanché ravageur !
Étrange nuage
Pendant que la ville dévoile ses mystères - via les visites théâtralisées -, Solène et Fanny dévoilent, elles, leurs plus beaux atours en vue du concours « miss Haute-Normandie » programmé fin août.
Dans le même temps, Évreux nous la rejoue Tchernobyl. De l’entreprise Deutsch, s’échappe un étrange nuage jaune, conséquence du mélange (accidentel) de deux produits chimiques. Mais après analyse, le risque de contamination est écarté.
Toujours sur la Zone Industrielle, c’est le branle-bas de combat au coeur de la société Glaxo après la découverte d’une enveloppe contenant de la poudre. Une cinquantaine de salariés sont aussitôt confinés. Mais là encore, les expertises ne révéleront rien de suspect.
Par contre, le bilan en matière de sécurité routière s’avère désastreux, avec cinq morts sur les routes de l’Eure en juillet et août. À Miserey notamment, c’est un chef d’entreprise de 49 ans qui perd la vie, et à Morainville-Jouveaux, deux jeunes de 19 et 26 ans.
Moins dramatique, un chevreuil se crashe dans un jardin situé en contrebas des falaises de Saint-Michel. Mais le capreolus capreolus s’en sort indemne.
Ce n’est pas le cas des soixante élèves de Saint-Germain : en toute discrétion, l’établissement ferme ses portes, nos chères têtes blondes devront migrer école de Navarre…
Adieu Florian
Un procès qui coûte cher : tenu de verser 120 000 euros à son ancien directeur, le CFME (Centre de Formation Multisports Ébroïcien) met la clé sous la porte, les jeunes basketteurs et volleyeuses qui le fréquentaient sont priés d’aller étudier ailleurs.
Quant aux personnels de la Base Aérienne 105, ils ont vécu un été en demi-teinte. Si plusieurs de leurs appareils ont survolé les Champs-Élysées lors du défilé du 14 juillet, c’est avec une infinie tristesse qu’ils ont appris le décès de Florian. Florian, c’était ce petit bonhomme de 10 ans qui croquait la vie à pleines dents avant d’être terrassé par le cancer.
Accompagné jusqu’au dernier soupir par ses parents, sous-officiers à la Base, le jeune garçon avait reçu le soutien de l’ALM Basket et celui des membres de la patrouille de France…