Dévalisée pendant son hospitalisation
Sur les quatre prévenus, deux sont absents mais ce ne sont pas les moins connus de la délinquance conchoise : Teddy Hubert (22 ans) et Dimitri Samson (26 ans).
À la barre, par contre, on retrouve Jérémy Delavienne (27 ans) - ex-déménageur au RSA - et Mélanie Goron (31 ans), sous curatelle, mère de deux enfants et amie de la compagne du prévenu.
Révélations… digitales
La victime, Michel Guichard est également sous curatelle. Mais âgé et parti en maison de retraite, il a laissé le « champ libre » aux malfaiteurs qui, dans la nuit du 27 au 28 juillet 2015, ont fracturé une porte-fenêtre pour s’introduire dans sa maison et dérober un ordinateur et un grand téléviseur.
Puis, comme ils ont eu des difficultés à pousser la 205 Peugeot de la victime, il leur a fallu recharger la batterie, avant de descendre la rue de la Forge. Mais les empreintes laissées sur place ont permis d’identifier les malfrats.
« Une bonne pomme »
Après les aveux en première audition mais en l’absence des comparses, les versions changent.
« Les gendarmes m’ont mis un coup de pression, mais je n’ai pas conduit le véhicule : il n’était plus là quand je suis revenu » affirme Delavienne.
Le réquisitoire de M. Lagarigue de Survilliers vise des faits particulièrement graves, car s’adressant à une victime âgée et absente. Il demande des sursis pour tous, sauf pour Samson « suffisamment averti » qui pourrait être enfermé un an après mandat d’arrêt.
La relaxe est plaidée par Me Estelle Héleine qui considère Mélanie comme une « bonne pomme de receleuse involontaire au casier vierge ».
Sans défenseur, Delavienne écope de huit mois de prison, avec une mise à l’épreuve de 18 mois (obligation et travail et indemnisation) ; Hubert obtient un sursis, pour quatre mois de prison ; le troisième larron, absent à la barre, ajoute une peine ferme (six mois) à ses précédents séjours carcéraux.