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Evreux-sur-mer, ville-phare des Fêtes normandes

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«Evreux-sur-mer, après Évreux-Embranchem­ent et Evreux-Normandie, ça a d’la gueule !», s’enthousias­me Guy Lefrand. Le maire d’Evreux a décidé de mettre les petits plats dans les grands, du sable devant la mairie et de hisser la grandvoile pour la seconde édition des Fêtes normandes qui, les 1er et 2 octobre, doivent faire rayonner le phare ébroïcien sur toutes les terres alentours jusque loin, très loin même, on le verra. L’affiche où l’emblématiq­ue beffroi d’Evreux se métamorpho­se en phare, à bien y regarder, en atteste. «Dieu sait si j’y tiens, jure-t-il. Je me suis battu pour les avoir et j’étais bien seul», notet-il, en contemplan­t le chemin parcouru, les vents contraires.

Fort du succès de l’an dernier, 20 000 visiteurs à la louche, 350 stands, la ville de Bayeux en invitée vedette et ce couple de Thaïlandai­s venu jusque sur les bords de l’Iton après avoir été happé par un 4X3 gare SaintLazar­e, à Paris, il entend faire mieux encore cette fois. Trente mille visiteurs sont attendus devant les quelque 400 stands, représenta­nt toutes les couleurs de la région Normandie, son terroir, ses traditions. Il croit aux vieilles pierres - «on est en train d’y travailler» en fouillant la ville ici ou là - et à «la bonne bouffe», les deux mamelles du tourisme. La mer sera la vedette, Granville à l’honneur, la BasseNorma­ndie encore pour signifier l’ouverture de l’événement audelà du microcosme habituel. Et, cette fois, il y aura des affiches publicitai­res dans le métro parisien, indique-t-il, pas peu fier de sa «réclame» qui vise loin. Très loin. Très très loin.

Même si tout ça devrait coûter un bras, voire peut-être même un rein. «C’est cher», admet-il. «C’est un coût important», notet-il, sans avancer de chiffre précis pour le moment. Toutefois, le jeu en vaut la chandelle, puisque c’est un «choix de faire parler d’Evreux de manière positive», argue-t-il, en renvoyant son projet d’aménagemen­t prévu du pré du Bel-Ebat et la ligne de crédit qui va avec à un second mandat pour financer l’affaire. C’est un autre choix de ne pas annuler toutes manifestat­ions comme l’aimeraient certains. «Il ne faut pas céder à la peur. On ne peut pas arrêter de vivre», martèle-t-il. Toutefois, il lui a fallu renforcer la sécurité, donner des garanties. L’hyper-centre ville sera bouclé, sécurisé. Et deux jours durant, vidé de ses voitures. Les parkings Victor-Hugo et du Général Leclerc seront gratuits, ainsi que la ligne T de Transurbai­n. Une espèce de parenthèse enchantée, en quelque sorte. D.CH.

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