Le rêve bleu d’Amalric devenu réalité
Comme tous les sportifs, Oriane Amalric rêvait évidemment de porter le maillot de son pays. La passeuse de l’Évreux VB est désormais titulaire en équipe de France. Retour sur un été « bouversifiant ».
Mai dernier, la Tarnaise vivait un printemps déjà heureux. Depuis, sa vie de sportive a connu quelques soubresauts pour son plus grand bonheur. Après un entraînement et juste avant un voyage en Belgique où elle a disputé trois rencontres le week-end passé, Oriane Amalric rembobine le magnéto. « Avec l’EVB, nous venions de remplir l’objectif fixé par les dirigeants et le staff avec une accession en Ligue AF. Après un passage en DEF, j’étais satisfaite de retrouver l’élite du volley français. Courant mai, Magali Magail, la coach de la sélection, sortait une liste élargie à 32 joueuses pour le groupe France. Mon nom y figurait comme 4e passeuse, c’était déjà bien, même si j’en voulais plus. »
Consciencieuse, Oriane s’entretient. La passeuse de l’EVB voit s’avancer les vacances. Juin s’épuise puis juillet débute. Tranquille ! Et soudain. Tiphaine Sevin, qui venait de signer… à Mulhouse pour évoluer sous les ordres de la même Magali Magail décide d’arrêter sa carrière sportive. L’Evébiste reprend : « Mi-juillet, je suis prévenue que je dois rejoindre l’équipe de France le 1er août en stage. Méga surprise ! Je m’y rends sans aucune pression. Que du plaisir ! Les coaches ne me connaissaient pas. Moi, je débarquais de la DEF et je voulais seulement montrer ce que je savais faire. J’étais également contente de rejoindre Julie Oliveira-Souza et Juliette Fidon que j’ai côtoyée à Albi et qui venait de signer à Évreux. »
Titulaire à la passe
Embarrassée, Magali Magail ne cesse de reculer sa sélection finale. Le couperet devait tomber en juin, puis en juillet, en août. La lame glisse le 6 septembre. Malheureusement, à la pointe, Julie Oliveira-Souza doit faire son sac. Juliette Fidon est retenue pour apprendre. Et Amalric ? « Nouvelle surprise, je reste dans les douze. Et en titulaire ! D’un coup, la pression est tombée sur mes épaules, c’était presque quelque chose de palpable. Bon, je suis quelqu’un qui aime les défis. Alors je me suis dit : pourquoi pas ? Allons-y ! »
Une Marseillaise émouvante
Et puis arrive la première Marseillaise. La passeuse de l’équipe de France en tremble encore. « C’est finalement, le moment le plus difficile. Le drapeau, le maillot, l’hymne, ma famille dans les tribunes, ça secoue. Ensuite, sur le terrain, ce n’est que du volley ! Je caricature un peu, mais c’est ça. » Dans ce TQE, la France dispute trois rencontres à Bordeaux pour une seule victoire. « Nous nous inclinons en quatre sets (1-3) contre la Belgique, mais franchement, ça se joue sur des détails. On aurait dû prendre la 4e manche. Contre la Bosnie, nous réalisons un match propre pour une victoire logique (3-0). Ensuite, j’ai retrouvé Alba Sanchez, en libéro, mais de l’autre côté du filet avec le maillot de l’Espagne sur ses épaules. Nous sommes passées à côté (0-3), aussi avons-nous été dominées dans tous les secteurs. » Un bilan mitigé.
Fin de semaine dernière, l’équipe de France disputait à nouveau trois rencontres contre ces trois mêmes adversaires, mais en Belgique cette fois-ci.
Amalric et Fidon, direction Évreux
« Pour nous qualifier directement pour les championnats d’Europe, il fallait remporter trois victoires. Compliqué mais faisable si on joue comme face à la Belgique en restant concentrées de bout en bout » expliquait Amalric avant ce deuxième triptyque.
Finalement hors course pour les places qualificatives au Championnat d’Europe 2017 malgré un ultime succès samedi dernier à Anvers contre l’Espagne (25-20, 31-33, 25-23, 2517), la France boucle ce tournoi aller-retour avec trois victoires pour autant de défaites, et une 3e place au général. Du coup, l’Évreux VB attend le retour imminent de ses deux internationales françaises, alors que le lancement de la saison de Ligue AF aura lieu le samedi 29 octobre au Stade-Français. Alba Sanchez, en revanche, devra encore patienter avant de rentrer dans l’Eure, puisque l’Espagne, 2e, retentera sa chance dans un match de barrage (aller-retour) contre le deuxième d’un autre groupe et poursuit donc son aventure internationale jusqu’au 10 octobre…