Ivre, il agresse sa compagne

Julien, 38 ans, se présente à la barre, encadré par deux policiers. Il affirme d’emblée : « Je veux être jugé. Je ne suis pas violent, c’est un cauchemar ! »

Pourtant, le rappel des faits est accablant. Le 5 octobre au soir, appelés par une femme en panique, les policiers d’Évreux frappent à la porte d’un appartement de la rue Joséphine. L’homme qui leur ouvre a les yeux injectés de sang, son haleine sent l’alcool. À l’intérieur, ils découvrent une femme portant des traces de strangulation. Elle ne veut pas porter plainte. Reste qu’elle finit par raconter que son compagnon, qu’elle connaît depuis une vingtaine d’années, a perdu tout contrôle quand elle lui a demandé de partir. Il a jeté son portable par la fenêtre avant d’essayer de l’étrangler et de lui mettre un couteau sous la gorge.

Tête basse, Julien balbutie : « Si elle le dit, c’est que c’est vrai. Tout est flou ».

On apprend alors que le couple a bu plusieurs litres de rosé avant d’en arriver là. Résultat : le prévenu avait 1,7 g d’alcool dans le sang.

« Julien est dans une grande détresse psychologique. Quand il est arrivé le matin, sa compagne lui a donné sa carte bancaire pour acheter du vin. Ayant déjà un sursis avec mise à l’épreuve, il a paniqué lorsqu’elle a pris le téléphone » argumente notamment son avocat.

Estimant qu’un homme ayant frappé une fois est susceptible de recommencer et doit se faire soigner, le tribunal a condamné Julien à six mois de prison. La manière d’exécuter cette condamnation sera définie par le juge d’application des peines.