Évreux la tête plutôt haute
Malgré des circonstances défavorables – un but encaissé et une expulsion dès la première demi-heure –, l’EFC 27 s’est accroché face aux Nationaux de QRM, proposant même une dernière demi-heure de qualité. Rassurant pour la suite ?
Ce ne sera donc pas encore pour cette année. Vainqueur en 2012 de l’US Quevilly (2-1), ce qui reste peut-être à ce jour le plus bel exploit depuis sa création en 2009, l’EFC 27 n’a pas réussi à rééditer la performance samedi dernier face au clone sur-vitaminé de Quevilly-RouenMétropole. Actuellement en difficulté en CFA2 (lanterne rouge avec les plus mauvaises attaque et défense de sa poule), Évreux se trouvait toutefois dans des dispositions moins favorables qu’il y a quatre ans, alors que son adversaire occupe de son côté une magistrale 2e place
ex-aequo en National. « Il n’y a donc pas forcément deux niveaux d’écart comme l’indique le papier, mais plutôt
trois, voire quatre » évoquait ainsi Dramane Dillain avant la partie. Face à la montagne, les footballeurs locaux n’ont pourtant pas abdiqué, bien au contraire. Pas le genre de la maison de baisser les bras, même dans la douleur. Alors qu’ils étaient menés 1-0 depuis la 18e minute et une superbe volée de l’ex-Ebroïcien Jean-Paul Mendy, puis réduits à dix suite à l’expulsion sévère de Karoukine Mendy (32e ), les partenaires de Balla Fall ont su trouver quelques ressources pour, non pas renverser la situation, mais au moins sortir la tête haute.
QRM trop fort
Un peu apathiques avant la pause face à un adversaire il est vrai supérieur dans la circulation et la fluidité, sans doute trop encore nerveux ensuite au vu des palabres incessantes et de quelques tacles assez rudes, les pensionnaires du 14-Juillet allaient pourtant trouver la faille. Alors que QRM venait de doubler la mise sur une nouvelle perte de balle évitable et un centre un peu anodin remisé par l’ex-Pacéen Barthélémy et converti par Bekhechi (0-2, 70e), Paponte Mendy frappait très vite un coup-franc direct lointain et trompait la vigilance du portier visiteur (1-2, 72e). Dès lors, sans se montrer réellement dangereux, l’EFC plantait quelques banderilles et mettait son prestigieux hôte un peu sous l’éteignoir.
Prometteur pour la suite ? Dans un discours à double tranchant, Dillain refusait de l’admettre, en tout cas à chaud. « Si on veut battre une équipe de ce niveau, on ne peut pas être aussi laxiste sur le marquage, on commet des erreurs de débutant sur les deux buts. Je félicite toutefois les gars pour leur débauche d’énergie en infériorité numérique : mes joueurs ont du coeur, je ne les ai jamais vus lâcher le morceau depuis cinq ans que je suis à la tête de cette équipe. Au final, on reste quand même sur électrocardiogramme (sic), et on ne peut pas dire qu’une défaite soit rassurante. » Honorable, tout au moins…