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« Ici, on joue au foot »

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Auteur du premier but pour QRM samedi dernier en Coupe de France, l’Ébroïcien de naissance JEAN-PAUL MENDY s’est rappelé au bon souvenir du public local. Retrouvail­les avec un garçon aussi charmant en dehors que subtil sur le terrain.

Il y a des gens qu’on aime voir réussir, qui ne suscitent presque qu’admiration et respect de par leur gestuelle ou leur état d’esprit. JEAN-PAUL MENDY fait partie de ces oiseaux rares, lui que les Ébroïciens connaissen­t sous les surnoms de «P’tit Paul» ou «Paulo» et ont vu évoluer sous les plus beaux maillots eurois (PTT, EAC, Pacy) avant de partir faire carrière dans le monde profession­nel.

Jean-Paul Mendy, auteur du premier but samedi dernier contre Évreux, doté d’une technique et une intelligen­ce de jeu toujours aussi soyeuses, c’est aussi l’évolution de l’homme en parallèle du footballeu­r. D’une timidité presque maladive à ses débuts, ce grand enfant de 34 ans se voulait presque intarissab­le samedi dernier lors d’une très agréable interview d’aprèsvicto­ire sous le soleil ébroïcien.

Lui qui «joue» au football avec un « plaisir » évident martelait d’ailleurs le mot avec insistance, après nous avoir confié il y a un an et demi, alors de passage au 14-Juillet, qu’il appréciait modérément son expérience du moment en Ligue 2 avec Orléans. « On pratique un style trop défensif qui ne me correspond pas, j’ai du mal à prendre du plaisir malgré la fierté d’évoluer à ce niveau » affirmait-il alors. Un an et demi plus tard, le discours reste dans la lignée, le sourire toujours vissé aux lèvres. Morceaux choisis.

ORLÉANS : LA LIGUE 2 SANS PLAISIR ?

« J’avais toujours ce rêve dans un coin de ma tête, ça restera donc une expérience unique d’avoir joué en Ligue 2. J’aurais d’ailleurs pu y parvenir plus tôt, avec Rouen entre 2010 et 2012, car on avait une très belle équipe. Finalement, ça s’est produit avec Orléans, où j’étais arrivé en National. La L2, c’est un autre monde sur les plans tactique et technique, mais aussi médiatique. J’ai pu y affronter des joueurs hors normes comme Benjamin Nivet. Le plus fort reste quand même Samuel Boufal, à l’époque à Troyes : lui, on sentait vraiment qu’il irait au-dessus ! D’ailleurs, j’étais sur le banc ce jour-là, mais c’est sur la pelouse de l’ESTAC que je me souviens avoir pris le feu comme jamais. La philosophi­e offensive de Jean-Marc Furlan, c’est quelque chose… Un peu le contraire, en fait, de celle de notre coach Olivier Frapolli et de la plupart des équipes de L2, qui nous demandait de pratiquer un football très défensif. Franchemen­t, j’ai rarement pris du plaisir. »

QRM, LA DERNIÈRE LIGNE DROITE ?

« Je suis très heureux d’être monté la saison passée et de retrouver le National. Et puis, on joue à Diochon, c’est un plaisir d’évoluer dans un tel stade. J’aime les valeurs du coach Manu Da Costa, tournées vers le jeu. Ce n’est pas la L2, mais à cet échelon, on peut encore jouer au ballon sans affronter des blocs ultra-fermés. Je me donne encore trois ans pour jouer au meilleur niveau possible. En attendant, je me régale avec d’excellents équipiers comme Basque, Guezoui ou Anthony Rogie, qui était suspendu pour ce match de coupe : lui, c’est le foot à l’état pur ! »

ÉVREUX, LA FAMILLE…

« Ici, je ne suis pas loin d’Évreux, où je reviens presque tous les week-ends pour voir mes parents, toujours installés à Nétreville. Je n’avais toutefois pas rejoué au 14-Juillet depuis très longtemps, puisque je me souviens que lors du derby EACALM, moi et quelques autres Eacistes sous le coup d’un carton avions été laissés en tribune pour éviter un malus supplément­aire (ndlr, l’EAC, assuré de monter en CFA2, s’était incliné 3-2, le 23 mai 2004, lors de la 26e et

Sur le coup, j’avais fait la tête car j’avais très envie de jouer ce match contre mes potes. Plus globalemen­t, je suis les résultats de l’EFC, qui va j’espère vite remonter au classement. Il y a une très bonne équipe, avec des amis comme Johnson (Mateus), Ball (Fall), et bien sûr Titif (Akdim), un gars que j’ai toujours adoré regarder jouer et qui aurait mérité encore mieux. Petit bémol ? Ils passent énormément de temps sur le terrain à parler (rires). Finir à Évreux ? Oui, pourquoi pas, ici, c’est mon fief ! » D. Elh.

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