La fourrière passe au non-stop
C’était dans les tuyaux. Unique société à avoir répondu à l’appel d’offres lancé par la municipalité, la SAS Libert prendra en charge l’enlèvement des véhicules dès le 1er novembre prochain.
Adjugé. Le contrat a été signé pour 6 ans. La semaine dernière, en séance de conseil municipal, les élus ont voté l’abandon de la fourrière municipale au profit de la société Libert. Confiés au privé, via une délégation de service public, l’enlèvement et le stockage des véhicules gênants en infraction seront désormais assurés, à partir du 1er novembre, « d’une manière régulière et continue 7 jours sur 7, 365 jours par an dans le respect de la réglementation ».
800 véhicules par an
Assuré en régie municipale depuis des décennies, par deux agents municipaux, l’enlèvement des véhicules était soumis aux aléas et aux vacances des salariés de la ville. Fourrière à mi-temps, la régie municipale n’assurait pas, faute de personnel, un service équitable. « Il aurait fallu cinq agents pour qu’elle fonctionne 7 jours sur 7 » a précisé Guy Lefrand. La ville a donc fait le choix de confier le service à un garage privé. « Il y avait une inégalité de traitement entre nos concitoyens », a ajouté Nicolas Gavard-Gongallud, en citant, pour l’exemple, le cas d’une femme enceinte coincée, cet été, par un véhicule stationné devant la porte de son garage.
Là où elle enlevait péniblement 300 véhicules par an,
la DSP table entre 600 et 800 véhicules par an. En chassant les contrevenants à travers les rues
de la ville ? Non. « Les enlèvements se feront uniquement sur ordre d’un fonctionnaire de police. Il n’est pas question de jouer à ça ! » a assuré l’adjoint en charge de la sécurité. Et que vont devenir les agents municipaux ? « Les fonctionnaires
seront réaffectés dans d’autres services et le camion
sera revendu » a précisé Nicolas Gavard-Gongallud pour répondre à une question d’Emmanuel Camoin (FN).
En signant la DSP, le candidat s’est engagé à procéder à l’enlèvement des véhicules dans le délai minimum de 45 minutes de jour et de nuit, « sous réserve
de l’annonce du délai approximatif d’intervention par l’intervenant dès réception de l’appel des services
de police ». Stationnement gênant, dangereux ou véhicules accidentés laissés sur le domaine public et présentant un danger, en novembre, il ne fera pas bon sortir des clous.