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Non, le Setom ne doit pas 900 000 € à Evreux

- Raphaël Hudry

Suite aux articles indiquant que le Syndicat pour l’étude et le traitement des ordures ménagères (Setom) devait rembourser 900 000 € au Grand Evreux, Alain Thirion, directeur général du Setom, réplique et précise que le syndicat ne doit pas d’argent.

Le Setom réplique. Contrairem­ent à ce que qui a été publié dans trois journaux de la presse quotidienn­e et hebdomadai­re la semaine dernière, le Syndicat ne doit pas rembourser 900 000 € au Grand Evreux Agglomérat­ion (GEA). Cette « annonce » faisait suite au jugement rendu par le tribunal administra­tif de Rouen début novembre pour un conflit qui oppose le syndicat avec le GEA et l’intercommu­nalité du Pays du Neubourg.

Evreux réclamait ainsi 900 000 € au syndicat, soit la part versée par l’agglomérat­ion en 2015 pour équilibrer le budget du Setom. « L’appel n’est pas suspensif, le Setom devra nous rembourser quelle que soit sa décision », précisait Guy Lefrand dans la presse. Alain Thirion, directeur général du Setom, conteste ce point.

Réponse

Retour en arrière. En décembre 2014, le comité syndical du Setom avait voté une augmentati­on de 20 % de ses tarifs de traitement des ordures ménagères et demandé un effort de 3 millions d’euros aux onze collectivi­tés membres du syndicat dont Verneuil, Breteuil et Damville, entre autres. Il s’agissait de combler le déficit financier du syndicat. « Evreux et Le Neubourg ont payé la cotisation et la participat­ion en décembre 2014 pour l’année 2015 », explique Alain Thirion.

Fin février 2015, le GEA et Le Neubourg ont demandé un recours gracieux pour que le Setom revoie sa délibérati­on. Le syndicat a refusé, estimant que le recours était « hors délai ». Devant ce refus, les deux intercommu­nalités ont contesté la décision devant le tribunal administra­tif en mai 2015 avec trois requêtes : l’annulation de la délibérati­on de fin 2014, l’annulation de la décision de rejet du recours gracieux et le paiement de 2 000 € de frais de justice.

Le tribunal a rendu son jugement le 8 novembre dernier, ce qui a entraîné la publicatio­n des articles précédemme­nt cités. Alain Thirion tient à corriger leur contenu. « Le tribunal a bien donné raison au GEA et au Neubourg en annulant notre rejet du recours gracieux, précise-t-il. Mais le tribunal a rejeté les deux autres demandes. Le Setom ne doit pas d’argent. » Ce qui peut soulager les communes adhérentes qui se voyaient déjà payer les 900 000 € réclamés par Evreux.

Le syndicat va donc écrire un droit de réponse aux journaux concernés.

À noter, cette affaire ne concerne pas l’autre bras de fer qui oppose Evreux et le Setom à propos de la chaufferie urbaine biomasse et dont le coût pourrait se répercuter sur les communes adhérentes. Les négociatio­ns sont toujours en cours entre le syndicat et le GEA.

 ??  ?? « Le tribunal a bien donné raison au GEA et au Neubourg en annulant notre rejet du recours gracieux, précise Alain Thirion, directeur général du Setom. Mais le tribunal a rejeté les deux autres demandes. Le Setom ne doit pas d’argent. » (photo d’arch.)
« Le tribunal a bien donné raison au GEA et au Neubourg en annulant notre rejet du recours gracieux, précise Alain Thirion, directeur général du Setom. Mais le tribunal a rejeté les deux autres demandes. Le Setom ne doit pas d’argent. » (photo d’arch.)

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