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Raymond Poulidor : « Le vélo reste un sport populaire »

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Pendant deux jours, l’ancien coureur cycliste dédicacera ses livres à l’Espace culturel du centre Leclerc d’Incarville. Écrire « Le Poulidor », c’était une idée de vousmêmes ou de votre coauteur ?

Raymond Poulidor : J’ai écrit Le Poulidor il y a quelques années avec Jean-Paul Brouchon. Il est réédité. J’en ai écrit trois avec lui. Dans l’ordre, nous avons écrit Poulidor par Poulidor, Le Poulidor et le troisième Poulidor intime.

Pourquoi avoir fait un travail à deux plumes ?

Je n’avais pas le courage de faire ça seul, nous avons alors travaillé ensemble. Le dernier a été écrit en collaborat­ion avec le journalist­e Bernard Verret. Ça fait douze ans que nous travaillon­s dessus. Nous en avons apporté les dernières retouches. Il s’appelle Poulidor Champion. Il est sorti au Cherche Midi. Vos livres racontent-ils

seulement votre épopée ou abordez-vous aussi des sujets plus personnels ?

Mes livres racontent l’ensemble de ma carrière. Dans Poulidor intime, j’ai beaucoup de photos avec les personnali­tés que j’ai rencontrée­s dans ma vie. Ça me rappelle des souvenirs.

Est-ce que l’écriture est une façon de mettre des mots sur la nostalgie ?

Non. C’est une façon de rencontrer tous mes supporters. J’ai beaucoup de relations avec le public. Comme ça marche très bien, tous les supporters qui n’ont pas pu m’approcher de près viennent me voir lors des dédicaces dans les salons du livre ou les grandes surfaces.

Les anciens viennent-ils plus souvent vous voir ? le

Il y a tous les âges. Il y a des gens qui viennent me rencontrer, me parlent de leurs parents, et maintenant de leurs grandspare­nts, qui leur ont parlé de ma carrière sportive. Des fois, ils viennent acheter le livre soit pour leurs pères soit leurs grands-pères.

Quelles questions posentils en général ?

Il y en a qui reviennent très souvent : comment se fait-il que je n’ai jamais gagné le Tour de France ? Ils m’interrogen­t aussi sur le duel avec Anquetil. Ça fait d’ailleurs 29 ans qu’il est mort aujourd’hui (1).

Avez-vous laissé le vélo de côté ?

Je n’en fais plus depuis plus de dix ans. J’arrive à un âge où c’est fini. J’ai fait mon dernier tour en 1976. Et j’ai arrêté en 1977.

Avez-vous passé le relais ou entraîné des jeunes coureurs ?

Je suis toujours l’actualité de très près. Je suis invité à pas mal de courses. Tous les ans, je vais au prix d’ouverture de La Marseillai­se, L’Étoile de Bessèges, Le Tour du Haut Var… Je suis aussi invité à des compétitio­ns d’amateurs. Je réponds présent suivant ma disponibil­ité.

Continuez-vous à rencontrer des champions ?

Oui, ne serait-ce que dans le Tour. Vous savez, dans le Tour de France, plus des trois quarts du personnel (directeurs sportifs et autres) sont composés d’anciens coureurs. Il n’y en a plus beaucoup avec qui j’ai couru, mais il en reste quelques-uns. Nous avons d’autres occasions de nous rencontrer, dans des réunions d’anciens aussi.

Pensez-vous que le vélo est toujours autant prisé par le public ?

J’ai fait 54 tours de France et je vois de plus en plus de monde sur le parcours. Le public est présent, c’est toujours un sport populaire. Propos recueillis par Thomas Guilbert (1) Jacques Anquetil est décédé le 18 novembre 1987.

Rendez-vous mardi 29 de 14 h 00 à 19 h 00 et mercredi 30 novembre de 8 h 00 à 19 h 00.

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Raymond Poulidor donne rendez-vous à ses supporters à la fin du mois.

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