Evreux, un point c’est tout ?

Contre le Mans, un des favoris à la montée, Evreux n’a pas perdu. Mais à domicile dans une rencontre qui aurait pu basculer en sa faveur, Evreux n’a pas gagné. Faut-il voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ?

« Vu la situation, un point, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux même si c’est contre une bonne équipe. »

Après le coup de sifflet final, Dramane Dillain et ses protégés avaient du mal à se satisfaire de ce score vierge et de parité. Une frustration qui peut expliquer en partie l’animosité qui régnait sur le terrain en fin de match (quatre cartons jaunes en moins de cinq minutes pour Evreux).

Malaise et maladresse

Si cette agressivité n’était pas du goût de l’entraîneur, il y trouvait quand même des motifs d’espoir : « Je suis dubitatif parce que je suis encore sous le coup de la tension. On a passé plus de temps à se chamailler qu’à jouer. Mais les joueurs ont montré aujourd’hui qu’ils sont prêts à lutter. On retrouve l’équipe qui a la rage au ventre. Il faut être un peu plus sereins mais on ne peut rien leur reprocher dans l’état d’esprit. »

Si la bataille des tribunes a été largement gagnée par une cinquantaine de supporters manceaux déchaînés, la lutte sur le terrain a été plus équilibrée. Malgré une possession du ballon supérieure et les occasions les plus franches, rien n’a jamais semblé facile pour les coéquipiers du malheureux capitaine sarthois Yohan Pivaty.

Sorti sur civière suite à un malaise cardiaque à la trentième minute, il a été emmené directement à l’hôpital, mais les examens passés sur place ont été rassurants. Portés par une grande motivation, les joueurs locaux auraient même pu l’emporter si la fougue du revenant Elton Boketsu (ex-D2 portugaise avec le Sporting Coviha) n’avait pas laissé place à un peu de maladresse (20e et 55e).

Volontaires mais manquant de précision et de patience dans les trente derniers mètres, ils pourront au moins se contenter d’avoir gardé leur cage inviolée contre l’un des plus beaux potentiels offensifs du championnat. Evreux se déplacera ensuite chez un concurrent direct, Dreux le 10 décembre et recevra la réserve d’Avranches le 17.

Histoire de ne pas cogiter pendant la pause hivernale de quatre semaines et de décoller enfin de cette place de lanterne rouge qui ne leur sied pas du tout, les « guerriers » ébroïciens ne se contenteront sûrement pas d’un match nul… S.E.