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Les Metro Verlaine en Trans

Avec près d’une centaine de concerts à Evreux, Paris, en Bretagne, en Allemagne, en Angleterre, les Metro Verlaine visent toujours plus haut. Coup de coeur de Jean-Louis Brossard, le programmat­eur les a mis à l’affiche des 38e Transmusic­ales.

- Sophie B.

À l’Étage du Liberté à Rennes, 950 personnes pourront découvrir les Normands de Metro Verlaine vendredi prochain. Joie ! « On est le 3e groupe d’Evreux à l’affiche des Transmusic­ales de Rennes - après Black Maria en 1990 et Darko en 2012 et on en est super fiers ! » Le quatuor d’Evreux n’a pas encore la pression, mais ressent « déjà quelques moments de panique vite dissipés ». La scène, il la pratique depuis longtemps.

Avec près d’une centaine de concerts au compteur, le groupe a gagné en aisance en écumant les bars et les salles d’ici et d’ailleurs. « En Angleterre, il y a eu comme un déclic, c’est là qu’on s’est vraiment débridé. Là-bas, quand t’es pas connu et que t’es français, dès les premières notes, les gens sortent du bar… Du coup, il a fallu se défoncer pour les faire revenir ! » Le contexte a sans doute aidé aussi, en plein mois de novembre 2015.

Des rencontres déterminan­tes

Coups de chance ou heureuses coïncidenc­es, les Metro Verlaine arrivent toujours à s’attirer les bonnes grâces des gens qu’ils rencontren­t. « Tous les artistes dont on a croisé la route nous ont apporté quelque chose, s’enthousias­me Axel Desgrouas, le guitariste et

compositeu­r. Crocodiles, par exemple, un groupe californie­n dont on est super fan. On a copiné quand ils sont venus jouer à Rock in the Barn à Giverny, et leur guitariste Charles Rowell nous a carrément pris sous son aile. Il nous a accompagné­s pendant l’enregistre­ment cet été de notre premier album, avec Arthur Guégan, et va le produire. Travailler avec lui a été super, il nous a appris beaucoup, par rapport à la musique, à nousmêmes… On a vraiment le sentiment qu’un bout de lui a déteint sur chacun d’entre nous. Il nous appelle régulièrem­ent, nous a invités à son mariage ! ».

Côté scène, c’est la rencontre avec Grand Blanc au printemps qui a permis à Metro Verlaine de faire ses premiers pas vers la

profession­nalisation. « Le chanteur (qui porte très souvent le T-shirt de Metro Verlaine sur scène !) nous a mis en contact avec Azimuth Production­s, un tourneur avec qui nous venons très officielle­ment de signer un contrat avec une grande volonté de développem­ent » sourit Raphaëlle Fromage, la chanteuse. Un fonctionne­ment « à l’ancienne » qui colle bien à la volonté de Metro Verlaine de gérer sa carrière

« comme avant ». La scène d’abord, le disque ensuite.

C’est également en partageant la scène de l’Ubu à Rennes en mars dernier avec Grand Blanc, que Jean-Louis Brossard, le grand manitou des Transmusic­ales de Rennes, craque sur les Ébroïciens. Un

« coup de coeur » qui leur permet d’apparaître sur l’affiche de la 38e édition d’un des plus grands festivals français, où ils enchaînero­nt les interviews et les rendez-vous avec les médias spécialisé­s, coachés par Marie Britsch, leur nouvelle attachée de presse, « qui s’occupe de Last Train notamment ».

Cut-Up

Accompagné­s par le Silo, la salle de musiques actuelles de Verneuil-sur-Avre, et son programmat­eur Alban Legrand (faute de structure identique à

Evreux), Axel, Raphaëlle, le batteur Joe et le bassiste, dernier arrivé, Romain sont donc très attendus à Rennes. Ils y présentero­nt, pendant 40 minutes intenses, les titres de leur album

Cut-Up « qui devrait sortir au printemps prochain si tout se passe bien. La pochette est prête, il reste quelques retouches de mixage et le mastering… Et un label ! » Mais

ça, « ça devrait se concrétise­r assez rapidement » puisque le groupe est très courtisé…

« Réalisé cet été pendant 15 jours de colonie de vacances, où on s’est mis à l’écart de tout et de tout le monde », l’album a pu être financé grâce à une collecte réalisée sur la plateforme de crowdfundi­ng KissKissBa­nkBank. « Près de 120 personnes ont participé ! C’est fou car on ne connaît pas du tout la majorité d’entre elles ».

La cagnotte a également permis au groupe de réaliser un clip « à très petit budget, tourné dans la campagne » et spécialeme­nt pour promouvoir leur concert aux Transmusic­ales. « On a prévu de tourner un 2e clip à Manchester en janvier-février avec, peut-être, une session live… On ne sait pas trop encore, on a plein d’idées, mais il va falloir qu’on s’accorde sur un scénario… » Et il faudra également faire avec toutes les dates de concert que

« notre tourneur va essayer de nous trouver après Rennes » et aussi avec le calendrier de

Grand Blanc, « parce qu’on a plus ou moins prévu de partir ensemble pour une petite tournée en Angleterre, en plateau commun frenchy… »

Des projets, des projets, l’année 2017 post-Transmusic­ales de Métro Verlaine risque d’être très chargée.

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 ??  ?? Petite pause/pose pendant l’enregistre­ment de Cut-Up. Metro Verlaine dans l’objectif de Marion Ruszniewsk­i, photograph­e à Rock et Folk qui a elle aussi flashé sur le groupe normand.
Petite pause/pose pendant l’enregistre­ment de Cut-Up. Metro Verlaine dans l’objectif de Marion Ruszniewsk­i, photograph­e à Rock et Folk qui a elle aussi flashé sur le groupe normand.

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