Tous recalés à la dictée de Michel Bussi
Vendredi soir, à l’université, 220 personnes ont participé à la dictée lue par Michel Bussi et organisée au profit de l’association Evreux-Djougou.
Dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale, l’association Évreux-Djougou Coopération Plein Sud a organisé vendredi dernier une dictée ludique dans l’un des amphithéâtres de l’université d’Évreux.
Claude Bance, organisateur de l’événement et rédacteur du texte de la dictée, avait convié Michel Bussi, troisième auteur le plus lu en France, pour en faire la lecture.
Cet événement hors du commun à Évreux a fait carton plein puisque 220 amateurs d’orthographe sont venus tester leurs connaissances en grammaire et conjugaison tout en faisant une bonne action.
55 familles éclairées
Chaque participation a moyenné une contribution de 4 €.
La somme d’argent ainsi récoltée a pour objectif de financer des lampes fonctionnant à l’énergie solaire pour des villages béninois au coeur de la brousse africaine privés d’électricité.
Au vu du succès occasionné par la dictée, et avec les bénéfices engendrés par les participations, 55 lampes devraient pouvoir éclairer les familles d’un village, situé près de Djougou.
« Il faut savoir que 75 % des Béninois n’ont pas d’électricité et qu’en Afrique, il fait nuit à partir de 19 h 00 » explique Claude Virlouvet, bénévole de l’association.
« Les Béninois s’éclairent avec des bougies, des lampes à pétrole et des feux de bois. Les lampes fonctionnant avec des piles sont peu utilisées car elles coûtent cher. Nous avons décidé de fournir ces lampes à énergie solaire, en privilégiant les familles démunies qui soutiennent la scolarité des enfants que l’association parraine. »
C’est une startup, La Gazelle, rencontrée lors de la COP 21 par l’un des bénévoles de l’association qui sera à l’origine de la fabrication de ces torches.
Robustes et en métal étanche, les lampes sont conçues pour durer plusieurs années et elles auront aussi l’avantage d’être fabriquées à terme en Afrique.
Des mots exotiques piégeurs
Afin de rester dans la thématique africaine, Claude Bance a planché pendant de longues heures pour concocter une dictée décrivant un marché africain. Les mots caïlcédrat, karité, chikungunya, ecchymose, bougainvillées… ont piégé les participants, ces termes faisant plutôt partie du vocabulaire familier utilisé en Afrique.
En effet, aucune copie n’a remporté la palme du zéro faute, preuve certaine de la difficulté du texte.
Les nombreuses hésitations occasionnées lors de la dictée ont laissé fuser des exclamations du public venu pour passer un bon moment tout en faisant travailler sa matière grise.
À l’issue de la soirée, l’auteur a dédicacé ses livres mis en vente sur place par la librairie partenaire Gibert Joseph (dont 10 % a été reversé à l’association). Suite à l’engouement engendré par cette soirée de dictée solidaire, une action similaire pourra être envisagée lors d’une seconde édition.