La BA105 s’entraîne au largage
Des parachutes étaient visibles dans le ciel audessus de la BA 105, de mardi à jeudi. Il s’agissait d’entraînements de qualification pour des CASA CN235-300 et leurs équipages.
Appartenant à la 64e escadre de transport, stationnée sur la BA 105, et composée de Transall C160 et de Casa CN235, son commandant, le lieutenant-colonel Arnaud explique l’opération : « On se prépare au-dessus de la BA 105 à ce que l’on va réaliser en opérations extérieures. On est vraiment dans le coeur de notre métier. Dans les zones de conflits actuels, les forces au sol sont souvent en position avancée dans le territoire hostile. Les lignes de ravitaillement seraient trop longues et dangereuses. La meilleure solution est le largage de tout ce qui concerne le réapprovisionnement, eau, vivres, pièces de rechange, etc. » Sur les théâtres d’opération comme la bande sahélo-saharienne, les endroits pour poser un avion ne sont pas faciles à aménager pour des troupes constamment en mouvement. De plus, au sol, un avion est bien plus vulnérable qu’en vol.
Matériels et troupes
Les premiers jours ont été consacrés à l’acquisition de certifications de largage de matériels en parachutage par gravité. La charge est calée sur des rouleaux pour le largage, on enlève les cales qui les maintiennent, l’avion prend une assiette cabrée, avec une forte incidence, la soute est alors en pente, la charge dévale la pente et sort par la rampe ouverte. Les largages s’effectuent à une altitude relativement basse, 150 mètres pour les matériels, 300 mètres pour les parachutistes. Dans cette configuration spécifique du parachutage, de matériels et d’hommes, toutes les procédures de résolution d’incidents sont apprises et assimilées par les équipages. Ce sont les militaires du 1er RTP qui sont qualifiés pour préparer le conditionnement et les parachutes des charges et participent au largage.
Pareil avec les troupes. Leurs chefs largueurs devaient aussi acquérir cette qualification. C’est maintenant chose faite. Les CASA CN235 se déplacent souvent pour aller vers les régiments de parachutisme, mais il était bien plus pratique, compte tenu du nombre important d’avions et d’équipages concernés, de le faire sur la BA 105 où les rotations étaient rapides.
Ces qualifications de largage avaient été acquises depuis longtemps par les Transall C160 qui les ont utilisées en opération.