125 M€ pour les routes de l’Eure
Le Département de l’Eure a voté ce lundi 12 décembre un plan pluriannuel d’investissement de 125 millions d’euros pour les routes du département.
« Nos 4250 kilomètres de routes et 800 ouvrages d’art représentent un patrimoine de 4 milliards d’euros » a rappelé Jean-Hugues Bonamy, élu UDI de Bernay, en présentant le Plan pluriannuel d’investissement du Département. Entre 2017 et 2021, 125 millions d’euros doivent être investis dans ses routes, dont 24 millions apportés par la Région. Pour l’élaborer le plus équitablement possible, des réunions ont été organisées dans les différents territoires et plus de 250 élus locaux y ont assisté.
Des projets régionaux
Pour finir, plus de la moitié des investissements (70 millions) concernent l’entretien des routes. La priorité sera donnée au réseau de première catégorie avec un investissement de 7,7 millions d’euros par an. Sur le réseau secondaire, emprunté par de nombreux poids-lourds, une enveloppe annuelle de 2 millions d’euros doit permettre le renforcement des chaussées. Une étude financée à hauteur de 100 000 euros va permettre d’établir un diagnostic des 806 ouvrages d’art du département qui doivent faire l’objet de 9 millions d’investissement sur 5 ans.
Ensuite, 33 millions vont être consacrés à l’aménagement du territoire. Plusieurs opérations d’envergure nationale doivent recevoir le concours du Département à hauteur de 10 millions d’euros. C’est le cas de la déviation d’Évreux, des échangeurs de Bourneville, Toutainville et Heudebouville.
Par ailleurs, six axes majeurs, d’intérêt régional, ont été recensés et feront l’objet de participations du département : la RD675 comprenant la déviation Nord-Ouest de Bourg-Achard et le report des poids-lourds en transit vers l’A13, la RD613 d’Évreux à Lisieux dans la continuité de la RN13, la RD438 de Rouen à l’Orne en visant à terme un report des poids-lourds vers l’A28, la RD6014 entre l’Ile-deFrance et Rouen, la RD6015 entre l’Ile-de-France et la SeineMaritime et enfin la RD321 avec des aménagements permettant le report des poids-lourds dans le cadre du contournement Est de Rouen.
500 000 euros seront également consacrés au développement d’aires de covoiturage.
Un plan ambitieux ?
Enfin, dernier axe d’investissement : les projets locaux identifiés lors des réunions faites avec les élus pour 22 millions d’euros.
Ce plan d’investissement présenté comme « ambitieux », voire de « véritable exploit au vu du contexte budgétaire » a quand même fait l’objet de quelques critiques de l’opposition. Bruno Questel, ancien président de la commission Routes sous l’ancienne majorité, a tenu à remettre les 25 millions d’investissement annuels prévus en perspective : « À partir de 2011, je n’ai jamais présenté un budget routes en dessous de 30 millions d’euros au budget primitif ». Répondant aux accusations d’opacité formulées par la majorité, il a également affirmé avoir soutenu les projets de tous les cantons, quelle que soit leur couleur politique.
Maryannick Deshayes, élue écologiste a, quant à elle, déploré le manque d’investissement dans les réseaux ferroviaires. Malgré deux votes contre et 13 abstentions, le PPI Routes a été adopté. Il fera l’objet de points d’étape chaque année.