De la semi-liberté au mitard !
Au début du mois, nous relations les «mésaventures» de Fabrice, incarcéré à la maison d’arrêt d’Évreux.
En substance, il déplorait la persistance des fouilles au corps et les mauvaises conditions d’hygiène qui prévalaient dans l’établissement, évoquant même la présence de rats. Au point de décider de porter plainte.
Depuis, la situation a évolué. Mais sans doute pas dans le sens qu’espérait le détenu qui bénéficiait, jusqu’alors, d’un régime de semi-liberté.
Mardi dernier, en effet, Fabrice est passé devant la commission de discipline pour deux fautes de deuxième degré, selon le barème en vigueur dans les prisons. Primo, il aurait commis un geste portant atteinte à la pudeur en se lavant dans les cuisines ; secundo, il aurait tenté d’obtenir un «avantage» de la part d’une enseignante qui intervient en prison… mais croisée à l’extérieur des murs.
Pour le premier délit, Fabrice a écopé d’un avertissement ; pour le second, de dix jours de mitard, dont cinq avec sursis. Au passage, il a perdu le bénéfice de sa semi-liberté. Doit-on y voir une forme déguisée de «représailles» ?
« En tout cas, le timing de ces sanctions me laisse perplexe » suggère son avocat, Maître Quentin Philibert qui, ces prochains jours, va introduire un recours devant le tribunal administratif. « Il vise à engager la responsabilité de l’établissement pénitentiaire », un établissement où cohabitent 250 détenus (pour 162 places) et des dizaines de rats…