7e ciel en cinq sets pour l’EVB
Accrocheuses, les volleyeuses ébroïciennes ont retourné par deux fois la situation pour finalement s’imposer contre Béziers samedi dans un gymnase Canada en feu. Jamais l’EVB n’avait battu un leader de Ligue AF.
Qui avait mis une pièce sur l’EVB avant la réception de Béziers ? Franchement, la cote normande devait avoisiner les 20 contre 1. Logique après tout : l’un deux promus se mesurait au leader qui ne connaissait toujours pas le goût amer de la défaite. Les Biterroises sont reparties certes amères mais surtout abattues. L’une d’entre elles est restée au sol. La talentueuse, prometteuse et rieuse Helena Cazaute a laissé son genou gauche dans la 4e manche. Béziers perd l’un de ses deux meilleurs atouts avec la Suédoise Haak. Dur à avaler.
Burmazovic au top
Côté ébroïcien, c’est évidemment la joie qui prédomine. Oui, l’EVB s’est approché par moments de la magie déployée contre Saint-Raphaël. Malmenées lors du premier puis du troisième set, Oriane Amalric et toutes ses collègues ont su trouver les ressources pour rebondir. Quel effort défensif !
Certes, l’oeuvre est collective. Toutefois, Buki Burmazovic a-telle jamais aussi bien défendu, relancé et réceptionné que contre Béziers ce samedi ? De facteur X, Léandra Olinga (première titularisation) deviendrat-elle un danger permanent au contre et en attaque, à l’instar de Juliette Fidon qui s’installe parmi les meilleures artilleuses de Ligue AF à même pas 20 ans ?
Prometteur aussi le retour de Julie Oliveira Souza. Sera-t-elle aussi décisive que dans ce tiebreak vendredi prochain ? Ou en play-offs ? Parce que si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, l’EVB participerait aux play-offs. Il y a, c’est vrai, encore beaucoup à faire. Les Ébroïciennes conserveront-elles leur enthousiasme ? Leur rage de vaincre ? Et leur disponibilité non feinte ?
Les fidèles du gymnase Canada meurent de le savoir. Parce que cette équipe-là est loin d’avoir révélé tout son potentiel.
À la loupe
Attention de ne pas tomber dans le panégyrique. Cette victoire, elles sont allées la chercher mais elle a aussi tenu à des petits riens. Aux forces motrices d’Olinga et Fidon. Retenons aussi ces deux attaques, coup sur coup, réussies par Alba Sanchez dans la 2e manche (25-21) qui est allée chercher les mains puis la ligne (18-17 ; 20-17) ; la faute de service de Zongo dans le 4e set (1818 ; 19-18) suivie d’une défense sur Haak et un smash rageur de Nadeau (20-18 ; 25-19).
Dans le tie-break, Julie Oliveira Souza réussira deux aces et deux attaques aux 3 mètres alors que l’EVB était mal embarqué dans l’échange (6-4 ; 9-4).
Sûr qu’Olivier Lardier reviendra en vidéo sur le premier (1825) et le troisième set (18-25) lorsque la machine a sérieusement toussoté. À commencer par le secteur réception qui a fait cavaler Oriane Amalric ou la jeune Bouzinac loin du filet.
Lors de ces deux sets, les attaquantes ébroïciennes ont souvent butté sur le mur biterrois (15 blocs au final). Béziers semblait tellement intouchable que cette victoire semblait impossible à imaginer.
Retenir le positif et s’intéresser à ce que qui n’a pas fonctionné pour ne plus le reproduire. Alors vite, la suite…