Lardier veut enchaîner
Il est rare de voir l’entraîneur ébroïcien sauter au plafond ou livrer ses émotions. Après la dernière attaque réussie par Juliette Fidon, l’iceberg azuréen s’est fissuré. Quelques brèves secondes. Mais très vite OLIVIER LARDIER s’est repris : « Sincèrement, je n’avais pas mis une croix sur ce match en début de saison. Encore moins ces dernières semaines. Béziers venait d’enquiller sept victoires consécutives. Avant cette rencontre, j’avais demandé aux filles de combiner ambition et impertinence. Lorsque l’équipe a connu des baisses d’intensité, j’ai systématiquement demandé, lors des temps-morts, de revenir sur le plan de jeu tactique, de retrouver de l’agressivité et de se concentrer sur la technique individuelle. Les joueuses ont réussi à allier enthousiasme et maîtrise. Bon maintenant, il faut absolument valider ce succès en battant vendredi prochain Terville-Florange ici même au gymnase Canada (19h30). Nous devons enchaîner. Mais attention, les Tervilloises commencent à récupérer leurs blessées. Nous devrons appréhender ce match avec la même détermination et surtout la même efficacité. »
Tout au long de la rencontre, l’entraîneur biterrois ne cachait pas sa frustration grandissante. Après la blessure d’Héléna Cazaute, son regard est devenu grave. Il ne cessait de regarder sa talentueuse ailière secouée par des vagues de pleurs. Yeux rougis, CYRIL ONG n’a pas mâché ses mots : « Ce matchlà, je m’en fous, mais d’une force ! Tout d’abord, nous n’avons pas été bons. Et puis surtout, on perd une joueuse essentielle dans notre dispositif. Une gamine de 19 ans. Une internationale qui a peut-être trop enchaîné cet été et les étés précédents. Héléna (Cazaute) fera des examens la semaine prochaine, selon la gravité et surtout la durée de son indisponibilité, avec les dirigeants nous devrons réfléchir, compter et prendre une décision. »
Poussé à analyser strictement la prestation de son équipe, il n’y a pas d’apitoiement : « Je ne veux pas enlever le mérite des Ebroïciennes mais je vais juste prendre un exemple : on n’a pas été capable de bloquer une centrale qui n’a qu’un seul angle d’attaque ! On n’a pas fait le boulot. Les choix n’étaient pas dans le bon timing. On a bien joué sur nos services. C’est peu. Olinga fait un super match. Lorsqu’arrive Oliveira Souza, nous n’avons pas réussi à nous adapter… On peut tourner le problème dans tous les sens, nous n’avons pas été bons et Evreux a été meilleur que nous. »