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Évreux, inquiétant ou rassurant ?

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Si le 0-0 ramené de Dreux a confirmé les – grosses – difficulté­s offensives d’Évreux, ce premier point à l’extérieur de la saison et la belle prestation d’ensemble ont plutôt rassuré un Dramane Dillain au discours acéré. L’EFC reste une lanterne rouge convalesce­nte, avant un dernier match crucial samedi contre Avranches.

Il ne fait pas bon chatouille­r Dramane Dillain sur les mauvais résultats de son équipe. S’il est évidemment conscient de la situation et ne nie pas les difficulté­s rencontrés depuis la mi-août, l’entraîneur ébroïcien tient en revanche à recadrer : ce n’est parce que son équipe a terminé 4e la saison passée pour sa découverte du CFA2 que le « miracle » doit se reproduire tous les ans. Bien que l’EFC 27 possède la pire attaque des huit groupes de CFA2 (4 buts marqués en onze matches), l’intéressé appuie donc sur la solidité défensive retrouvée et les progrès des dernières semaines. Entretien en quatre mots-clés, au surlendema­in d’un 0-0 correct ramené de chez la co-lanterne rouge Dreux.

0-0 À DREUX, UN BON RÉSULTAT ?

« Ceux qui sont venus peuvent en témoigner : malgré la pression, Évreux a toujours cherché à ressortir proprement le ballon et s’est créé quelques situations très dangereuse­s, comme celle de Diako Niakaté qui échoue à quelques centimètre­s du poteau (57e). C’est notre premier point à l’extérieur, chez un adversaire certes en difficulté mais qui possède un vrai potentiel. Pour la première fois de la saison, on aurait même mérité de repartir avec la victoire. »

4 BUTS MARQUÉS, C’EST DRAMATIQUE ?

« Si on regarde seulement les statistiqu­es, oui. Mais je ne peux pas m’appuyer là-dessus, sinon je prends mes affaires et rentre chez moi. On se crée quand même de nombreuses occasions, même si on est conscient de nos difficulté­s. C’est vrai qu’on a des blessés importants (ndlr, Mateus et Vincent, les deux meilleurs réalisateu­rs de la saison passée, 15 des 29 buts à eux deux), mais les cages n’ont été ni agrandies ni rétrécies, je suis donc convaincu qu’on va retrouver la bonne voie. En début d’exercice, on avait aussi de gros soucis défensifs, et on a d’abord cherché à stoppé l’hémorragie de ce côté-là. Depuis quelques semaines, ça va mieux (ndlr, 2 buts encaissés lors des quatre dernières journées).

« ON VOUS HABITUÉS À L’EXPLOIT »

« Le bilan de la première moitié de saison s’avère évidemment négatif, et on espère que 2017 va davantage nous sourire. Mais ça ne sert à rien de dresser trop tôt des bilans alarmistes. Regardez les effectifs de tous les autres clubs de CFA2, et dîtes-moi où vous trouverez des joueurs qui touchent moins de 200 euros et évoluaient encore récemment pour l’immense majorité en DH ou DHR. Depuis quelques années, on vous a habitués à l’exploit, et encore la saison passée avec cette 4e place inespérée. Avec quasiment zéro, on a rivalisé avec des grosses écuries comme Beauvais ou Rouen… Seulement, ce genre de choses ne peut pas se reproduire indéfinime­nt. Le miracle était devenu banal, mais les observateu­rs, spectateur­s et journalist­es ne doivent pas oublier d’où vient ! »

LIMITES OR NOT LIMITES ?

l’on

« Vous avez raison, on a peut-être nous aussi un peu oublié d’où on vient. On a eu en début de saison un discours plus ambitieux, car on a toujours envie de faire mieux. Je connais mes joueurs, je les aime et j’ai confiance en eux, mais on touche peut-être aux limites de certains. Les nombreux cartons qu’on récolte résultent d’un énervement symbolique de notre incapacité à retourner les situations en notre faveur. Quand tu es en difficulté, tu peux abandonner ou t’énerver. Je souligne quand même que cette poule de la zone Centre (ndlr, où l’EFC a été versé cette saison) s’avère nettement supérieur. On n’avait pas anticipé une adversité aussi forte. Aujourd’hui, on se débat et on cherche les solutions, et ça commence à s’améliorer. » David Elhaïk

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