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Évreux reste dans le brouillard

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Reportée à cause d’un brume trop épaisse et une visibilité insuffisan­te, l’ultime rencontre de l’année contre Avranches laisse à mi-parcours les footballeu­rs ébroïciens dans le… brouillard. Lanterne rouge à la trêve, l’EFC 27 va devoir changer son fusil d’épaule à la reprise.

Il se souvient qu’une telle situation lui était déjà arrivée en tant que joueur lors d’un Quevilly – Dieppe du début des années 2000, puis un Raon-l’Étape – Saint-Dié en 2008, à l’époque à cause de la neige. Mais jamais en raison du brouillard, ni dans la peau du coach. Samedi dernier, Dramane Dillain a donc vécu un drôle de baptême de ce qu’on considère dans le jargon comme un match «non-joué» (*).

Dernier à mi-parcours

Il aurait pourtant bien voulu le disputer, ce match contre la réserve d’Avranches, l’entraîneur ébroïcien, lui qui pestait sur le coup de 18 h 30 contre ce coup du mauvais sort. « On va donc passer les fêtes dans la peau de la lanterne rouge » rageait un «Bob» qui aurait préféré tenter de glaner de précieux points afin de quitter ce triste costume qui colle aux basques de l’EFC 27 presque sans discontinu­er depuis l’ouverture du championna­t (NDLR, 12e au soir de la 4e journée, 13e après les 6e et 8e journées, Évreux a en revanche été classé 14e et dernier à chaque autre étape de la compétitio­n).

Plutôt à l’aise à la maison (2 v, 2 n, 1 d), l’entraîneur eurois regrettait aussi de ne pas profiter des circonstan­ces du jour. « C’est d’autant plus dommage que trois gars d’Avranches entrés en jeu hier soir à Créteil avec leur équipe première en National étaient prévus pour jouer maximum 60 minutes. En plus, ils ont un autre match à Concarneau mercredi soir et un 32e de finale la semaine de la rentrée : ils ne se trouvaient donc pas forcément dans les meilleures dispositio­ns. »

Une trêve musclée ?

Tant pis, ce sera donc pour l’année prochaine, ce qui n’était par ailleurs pas pour déplaire au président Philippe Mongrevill­e. « On rejouera cette partie avec davantage de forces, et un effectif sans doute modifié (NDLR, voir l’entretien à découvrir dans notre prochaine édition de La Dépêche du vendredi 23 décembre) » indiquait le nouvel homme fort du club, quelques minutes après que l’arbitre Alexandre Couchey ait logiquemen­t décidé de renvoyer les vingt-deux acteurs à leurs pénates.

Sur le pré synthétiqu­e, après un jeu de conservati­on d’une vingtaine de minutes, les seize Ebroïciens du jour avaient d’ailleurs vite compris. Le brouillard empêchant une visibilité suffisante d’une surface à l’autre, Abdelatif Akdim et ses potes taquinaien­t une dernière fois le cuir avant de regagner la chaleur des vestiaires. Le meneur de jeu pouvait même s’y introduire avec une barquette de frites ramenée de la buvette voisine. Un petit plaisir avant les fêtes et une reprise qu’on imagine musclée. David Elhaïk Photos : T. E.

(*) signifie que les deux équipes se sont déplacées et sont présentes pour le coup d’envoi, mais que la rencontre n’a pas débuté.

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