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Les agents perturbent les voeux du maire

Malgré un appel à la grève et une manifestat­ion en guise de comité d’accueil, le maire Guy Lefrand a présenté ses voeux au personnel devant un millier d’agents.

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On ne saura qu’ultérieure­ment combien d’agents exactement ont suivi l’appel à la grève de la CFDT et de FO ce lundi 9 janvier. Toujours est-il qu’ils étaient une cinquantai­ne en début d’après-midi postés devant la halle des exposition­s d’Évreux. Distribuan­t des tracts, chantant et huant joyeusemen­t les agents municipaux venus assister aux voeux du maire au personnel. « On veut au moins écouter ce qu’il a à dire, notamment sur la fusion » commente cette employée municipale en entrant dans la salle. « Les syndicats ne savent même pas ce que le maire va proposer » argumente cet agent technique. À l’intérieur, la municipali­té a sorti le tapis rouge, les fontaines à chocolat et les bouteilles de champagne.

« Vous êtes plus nombreux dedans que dehors » s’exclame Guy Lefrand devant un millier de ses agents avant de leur faire une déclaratio­n d’amour à coup de Saint-Exupéry : « Nous sommes solidaires, emportés sur la même planète, équipage d’un même navire ». Le maire a largement félicité les employés présents pour cette « réussite collective » qui se matérialis­e par de nombreuses « lettres de félicitati­ons » la part des administré­s. de après avoir fustigé une grève « qui n’est pas légitime » : « Nous avons fait le choix de ne pas augmenter les impôts, rappelle Guy Lefrand, c’est pour ça que nous sommes amenés à faire des choix difficiles. » Le maire a assuré avoir préservé le régime indemnitai­re des agents ainsi que « les primes sans aucune perte ». « Une enveloppe de 200 000 € supplément­aire sera même au budget 2017 pour les profession­s les plus difficiles » ajoute-t-il. Il concède tout de même qu’il faudra revoir le temps de travail inférieur à la Ville aux 1 607 heures annuelles du privé.

Alors que Guy Lefrand entreprend la distributi­on de médailles à 67 de ses agents sous les applaudiss­ements, les manifestan­ts commencent à remballer sifflets et banderoles : « Il réussit à transforme­r un moment de conviviali­té en plébiscite pour sa personne » critique son opposant PS Timour Veyri, venu avec Gérard Silighini et Françoise Martin soutenir les grévistes. Marion Bouchalais

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