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Après la bûche, une galette

Les volleyeuse­s ébroïcienn­es ont fini la tête dans le sac contre Venelles pour une nouvelle défaite à domicile (1-3). Encore un rendez-vous raté. L’EVB boucle la phase aller à la 8e place. Pourtant, il y avait tellement mieux à faire.

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Il y a bien sûr le résultat sec : un revers en quatre manches contre un adversaire moins bien classé avant ce match. Il y a aussi cette succession de contre-performanc­es à domicile. Forcément, lorsqu’on fait plier le leader et qu’on triomphe à Cannes, perdre contre Terville (23) et Venelles (1-3) fait tâche(s). Et puis, il y a la manière. A ce 12-9 devenu 13-15 dans le tiebreak contre les Tervillois­es, on pourra désormais y ajouter ce 22-20 conclu par un malheureux 23-25 dans la 4e manche face des Venelloise­s pourtant dans le doute. Plusieurs Ebroïcienn­es se font trop de noeuds au cerveau. Des cadres ont déçu. A répétition. Il suffit de regarder la feuille de marque pour bien comprendre. Les héroïnes du printemps dernier patinent cet hiver.

Il existe aussi des raisons d’espérer. Convoquée par Olivier Lardier, la jeunesse a répondu présent. Le coach adverse Felix André l’avoue volontiers. « Ce changement tactique de l’EVB a failli être payant. Ça tient à deux sauvetages de notre libéro. Mais ces deux ballons (à 22-20 et 22-22), si elle ne les avait pas relevés, je n’aurais pas crié au scandale et les deux équipes seraient parties pour un tie-break. »

Toutefois, comment peut-on espérer remporter une rencontre de Ligue AF avec 32 fautes collective­s ? Avec 29 % de réussite offensive ? En s’appuyant sur un duo Sanchez-Nadeau qui s’est démultipli­é pour une partition de très haut niveau. En trouvant une Ferulik qui ne compte que trois blocs en deux manches pour quantité de ballons freinés. La centrale russe sur la deuxième partie de la rencontre a pesé sur les bras adverses. En comptant aussi sur une jeunesse BouzinacSa­lbot-Olinga qui crânement a assumé ses responsabi­lités.

8e quand même !

L’analyse est un peu mordante, parce que les Normandes peuvent faire mieux. Bien mieux. Les victoires contre Saint-Raphaël, Béziers et Cannes en sont la preuve. Les dirigeants visent le maintien, quand le staff technique et les joueuses ont porté le club à la 8e place à l’issue des matches aller.

Pourtant, reviennent en mémoire la défaite à Quimper alors que l’EVB menait deux manches à rien (2-3), le terrible raté contre Terville (2-3), la défaite aidée par deux décisions douteuses dans le temps argent contre Nantes (1-3). Sylvain Quinquis n’avait pas fait la fine bouche : « Nous ne sommes pas malheureux. Nous aussi avons été floués. Donc, je prends, même si ce n’est pas franchemen­t juste. » Faîtes le compte, l’addition devient sévère.

Le film du match

* 1er set (18-25) : une gestuelle technique trop lâche. D’entrée, l’EVB manque de punch et commet bien trop de fautes (7-8). En plus, le bloc est aux abonnés absents. Pourtant, les deux équipes demeurent au contact (12-12), avant que Venelles n’accélère grâce à sa tonitruant­e portoricai­ne Ferrer (13-18). Le PAVVB défend avec férocité et se montre patient. Les Sudistes sont récompensé­es (18-25).

* 2e set (22-25) : un retour culbuté par deux fautes directes. Les deux équipes repartent sur les mêmes bases. Euphorique­s pour les Venelloise­s. Brouillonn­es pour les Ebroïcienn­es. Pourtant le score reste serré (9-10). Mais la catastroph­e est proche avec une réception qui plonge, des ballons poussés et une défense inopérante (1020). Les arrivées de Marie Salbot et Margot Bouzinac électrisen­t Mady Nadeau bien soutenue par Alba Sanchez (20-22). Ludy Da Silva, l’ancien ange de l’EVB, passe comme une anonyme sur le terrain. Elle se troue sur un ace de Marie Salbot (21-22). Bousculé, Venelles peut s’appuyer sur Ferrer, pourtant dans une mauvaise posture (21-23). Nouvelle espoir avec une deuxième main de Margot Bouzinac (22-23). La suite ? Une faute de service et une réception tombée (22-25). Deux points donnés sans jouer !

* 3e set (25-14) : enfin le vrai visage de l’EVB. Secouées à la pause, les Normandes reprennent avec des services plus durs, une défense enfin efficace et de la variété offensive. Surtout, Évreux peut compter sur une joueuse efficace en attaque. Une Québécoise reine du Canada avec dix points dans cette seule 3e manche. Le PAVVB est totalement débordé par la furia ébroïcienn­e (8-4 ; 10-15 ; 1612 ; 25-14).

* 4e set (23-25) : encore de l’espoir pour une franche déception. La qualité de jeu baisse d’un cran, et les deux équipes sont au coude à coude (9-9 ; 11-11 ; 13-13). Ferulik, Sanchez et Nadeau offrent un premier écart et de l’espoir (1714). Venelles ne lâche pas (1818). Dernier coup de rein ébroïcien (22-20). Deux fautes, deux attaques bloquées et une Ferrer qui prend ses responsabi­lités, la défaite s’étale sur les diodes du tableau d’affichage du gymnase Canada (23-25).

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Auteur de trois performanc­es de choix contre les ténors, l’EVB s’est encore pris les pieds dans le parquet contre une équipe à sa portée.

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