Le PS ouvre 51 bureaux dans l’Eure
Samedi, à l’heure des voeux, le premier secrétaire de la fédération départementale du PS a fait le point sur l’organisation de la primaire dans l’Eure et distribué quelques cartouches à l’intention de la droite.
Il est 10 h 30, dans les locaux de la fédération du PS, MarcAntoine Jamet s’installe derrière son pupitre devant quelques dizaines de militants et représentants des sections du département. Les primaires approchent, le premier secrétaire va parler. De lui et un peu des autres. De sa proximité avec François Hollande, « pour qui j’aurai voté s’il s’était représenté », de ses rapports avec les quatre candidats socialistes qu’il connaît « personnellement ». Peillon a été son « collaborateur », Montebourg son « voisin de palier », Hamon est « un ami qui nous a toujours aidés ». Valls ? « je l’ai vu s’élever, se bonifier ». Et puisque d’après lui, on le presse de se prononcer, de choisir son candidat, MarcAntoine Jamet se répond. Il ne donnera pas de consigne de vote, mais votera Manuel Valls. Sa « vraie consigne, dit-il, c’est le rassemblement ». Sans les citer, le secrétaire fédéral évoque la « déloyauté » de Macron et la « mégalomanie » de Mélenchon qu’il faudra mettre de côté au lendemain de la primaire pour « nous diriger vers l’unité ». « Il reste 6 mois pour le comprendre ».
« Incompétence, amateurisme, dilettante »
Vient la distribution des mauvais points. Aux politiques menées par la droite dans un département dirigé par « une collection de défaites » depuis le score de Bruno Le Maire à la primaire. Un département où règnent « l’incompétence et l’amateurisme ». « L’Eure roupille avec un être content de lui » résume Marc-Antoine Jamet.
À la Région, c’est pas mieux. « L’incroyable légèreté » du président « dilettante », effare le secrétaire qui évoque les TER récupérés par la Normandie sans compensation de l’État, le soutien accordé à l’enseignement privé « sans l’ombre d’une discussion ». La dette multipliée par 3. « Pas grave ! » Marc-Antoine Jamet.
Une primaire sous contrôle
ironise
La distribution n’est pas terminée. Jamais à court d’agressivité, toujours mordant, il étrille les candidats LR alignés aux prochaines législatives. Jean-Paul Legendre dans la deuxième circonscription de l’Eure, ce « notable conservateur, quelqu’un qui n’incarne rien », Alexandre Rassaërt, le candidat de la 5e, « un clone de Sébastien Lecornu, du Gilard en pire », etc.
Et la primaire dans tout ça ? Tout est en place. le secrétaire fédéral annonce l’ouverture de 51 bureaux dans le département et évoque « une organisation remarquable ». « Grâce à la participation de ses militants, à la mobilisation de ses sympathisants et de ses alliés, 51 bureaux de vote, correspondants au maillage des 822 bureaux de vote communaux, seront tenus, deux dimanches de suite, dans près de 40 communes de notre département ».
Placés sous le contrôle d’un représentant de la haute autorité du PS capable de faire la différence entre « le juste et le tordu, le bien et le mal », les scrutins du 22 et 29 janvier prochains devraient se jouer dans les règles. Et pour ceux qui auraient encore des doutes après avoir suivi les débats télévisés, le PS de l’Eure organise un débat avec les représentants des sept candidats, ce mardi 17 janvier à 20 h 30 dans les locaux de la fédération, 65 rue Joséphine à Evreux. Ch.G.