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Trop de violences sur sa compagne

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Il n’a pas d’antécédent­s judiciaire­s mais la répétition des violences sur sa compagne, depuis juillet 2016, en ont fait un « gardé à vue » deux jours avant l’audience des comparutio­ns immédiates. La série a continué jusqu’au 3 janvier, date de la dernière plainte d’Aurore, subissant quinze jours d’incapacité. Elle rentrait de son travail, le 2, en fin de journée, lorsque Fabrice Le Brun (37 ans), son ami, s’en prit à elle, lui reprochant d’avoir trop discuté, la veille, avec un autre homme, un copain de sa soeur (et ami sur Facebook). L’homme avait beaucoup bu de whisky et, pour cette fois, il lui cracha au visage, lui tira les cheveux et la projeta au sol pour lui asséner des coups de pieds dans les jambes et… lui lancer divers objets dont des petits meubles (selon le rapport d’enquête) dans leur maison de Saint-Germain-sur-Avre.

Violent et… saoulant

Aux gendarmes qui l’interrogea­ient, le violent reconnaiss­ant sa crise de jalousie, dit aussi avoir consommé « sept verres maison » dont on imagine la capacité !

Quant à Aurore qui, à l’audience, ne souhaite plus retrouver son ami tant qu’il boira autant, elle déclare : « J’ai voulu lui faire comprendre qu’il me saoulait… ». Puis, elle décrit sa position foetale adoptée pour éviter les coups, révèle plusieurs autres épisodes violents dont elle a gardé les photos des traces et plusieurs incapacité­s de quelques jours.

Sa mère et les voisins ont été étonnés à la révélation des ces violences car elle ne s’était jamais plainte, dit le dossier d’enquête. L’employé municipal (depuis quinze ans) qui a pris conscience du problème devait voir un addictolog­ue et un psychologu­e, justement au jour de sa comparutio­n. Ce n’est pas un modèle pour ses enfants en basâge, note la représenta­nte du Parquet, soulignant le nombre impression­nant des femmes battues succombant sous les coups. A la peine mixte de prison l’obligeant à se soigner, le mandat de dépôt devait permettre une incarcérat­ion immédiate pour la partie ferme, demande le réquisitoi­re.

Deux ans de mise à l’écart

Me Mehdi Locatelli plaide « les rancoeurs larvées depuis vingt ans » pour sa différence antillaise. Actuelleme­nt, il prolonge son congé pour régler son problème de thérapie, annonce l’avocat décrivant les démarches de son client. Le prévenu se propose d’aller vivre chez son père en attendant d’être soigné et retrouver sa famille. Hormis le mandat de dépôt qui n’est pas prononcé, la peine est celle demandée par le substitut : dix mois de prison dont la moitié avec sursis, mise à l’épreuve (2 ans) obligeant à se soigner et travailler mais de n’avoir aucun contact avec la victime pendant ce temps d’épreuve. La partie ferme (cinq mois) est aménageabl­e.

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