EVB : impair et manque

Rafistolée avec moult bandages ce qui restait de l’EVB est tombée en trois sets à Vandoeuvre-Nancy. Deuxième défaite consécutive pour Evreux qui reste tout de même 9e. Mais dans le rétro, ça revient fort.

Changement de cap.

Avant la réception de Venelles, l’EVB pouvait encore rêver d’une cinquième place. Battues par Venelles (1-3) et par Vandoeuvre-Nancy (3-0), les Normandes doivent commencer à regarder derrière. Une position qui n’est jamais bonne pour avancer.

Pas sûr que la réception du Cannet permette au club ébroïcien de se relancer. En effet, l’effectif commence à tomber en morceaux. Juliette Fidon s’est blessée à une cheville à l’entraînement fin décembre. Trois semaines plus tard, elle ne s’est toujours entraînée. Retour prévu entre une quinzaine ou vingtaine de jours. Yulia Furulik (genou) et Margaux Bouzinac (genou) n’ont pas joué non plus contre les Lorraines. Oriane Amalric (pied) et Alba Sanchez (abdominaux) connaissent également des pépins physiques, tout comme Vlatka Zahora (cuisse). Mariana Ferrara (ischio-jambiers) n’aura fait que passer.

« Nous devons faire le dos rond. Que faire d’autre ? La semaine passée, nous n’avons réalisé qu’une vraie séance d’entraînement. Pourtant, il est normal que Mady Nadeau et Alba Sanchez commencent à tirer la langue. Depuis le début de la saison, sur cinq ailières, nous n’avons eu que trois de valides. Au centre, c’était guère mieux. Vlatka et Yulia passent au-dessus de la douleur. À la passe, ça devient problématique. Oriane force sur son pied. Margaux va passer un IRM cette semaine pour connaître la nature de sa blessure. C’est compliqué », résume Olivier Lardier.

Slancheva change la donne

C’est donc avec une équipe qui boitait sévèrement que l’Evreux VB s’en est allé à Vandoeuvre pour se mesurer à un comateux revenu de la frontière de la mort grâce à son joker médical, Rusena Slancheva, vue à son avantage à Marcqen-Baroeul, voici deux saisons. Pour beaucoup, le VNVB était condamné à la relégation. Mais voilà lors de la dernière journée de la phase aller, la troupe du commandant Arsov s’en est allée triompher à Quimper (13). La victoire de la résurrection. Slancheva n’a pas été ultra-décisive contre Quimper (9 points) et Evreux (5 points) mais elle rassure l’ensemble du groupe lorrain.

« Nous avons affronté un adversaire, certes dos au mur, mais confiant dans ses forces nouvelles. Un adversaire qui nous était ce vendredi soir supérieur, glisse Olivier Lardier. Nous boîtons trop, nous n’arrivons pas à mettre le ballon par terre. Les statistiques réalisées par les Lorrains sont totalement fantaisistes. Ils nous accordent 60% de réussite offensive. C’est n’importe quoi ! Dans le premier set, nous sommes au contact 12-10 et nous craquons. Nous manquons de réussite en attaque et Vandoeuvre-Nancy prend la poudre d’escampette (2516). Même histoire dans la deuxième manche (14-18 ; 20-22 ; 23-24). Les filles sont combatives, rien à dire sur l’état d’esprit, mais nous manquons de bras pour clouer le ballon dans le camp adverse (27-25). »

Les Normandes ne lâchent pas dans la troisième manche (7-8 ; 15-16 ; 21-0) mais dans le money-time.

Mady Nadeau et ses collègues terminent exsangues. Plus de souffle, plus l’énergie (25-22). L’Evreux VB sort du Top 8.