Une laverie pas nette

Un pressing-laverie du centre-ville d’Évreux a exercé son activité pendant un an, de 2013 à 2014, en toute illégalité. Pas d’inscription au registre du commerce, salariées payées au noir… Le cumul des infractions est surprenant. Néanmoins l’affaire tournait plutôt bien et le pot aux roses a seulement été découvert après la plainte d’une employée lassée de n’avoir toujours pas signé son contrat de travail et d’être payée épisodiquement en espèces.

Lors du contrôle, la « patronne », Natalia Matos Moreira, 53 ans, a tout d’abord essayé de faire croire qu’elle était simplement gérante. Puis elle a finalement expliqué, qu’en qualité d’ancienne employée, elle souhaitait reprendre l’affaire. Hélas, elle n’a jamais pu obtenir son prêt.

Reste que ce ne sont pas moins de quatre personnes qui n’ont jamais été déclarées.

Au tribunal, Natalia Matos Moreira était absente et seule la plaignante et une femme de ménage affirmant que « ce n’était pas grave » avaient effectué le déplacement.

Pas facile, dans ces conditions d’en savoir davantage. Tout au plus, sait-on que la prévenue faisait patienter ses collaboratrices en leur promettant d’être bien payées.

« Il s’agit d’une fraude majeure qui favorise l’exclusion et la précarité. De plus, en cas d’accident du travail, de telles situations génèrent des problèmes de couverture » a notamment déclaré le substitut du procureur.

Natalia Matos Moreira a été condamnée à cinq mois de prison. Elle devra verser 1 500 € à la plaignante et régler 400 € pour les frais de justice.